Afrique centrale/BAD : Le retour de la croissance
La Banque africaine de développement a procédé, mercredi 3 avril 2 à Yaoundé, au Cameroun, au lancement de l’édition 2019 des rapports sur les perspectives économiques régionales, en Afrique centrale et sur l’ensemble de l’Afrique, soulignant le retour de la croissance dans la sous région.
Le rapport examine les évolutions macroéconomiques récentes en Afrique et dans la région d’Afrique centrale, et en dégage les perspectives à court terme pour les années 2019 et 2020. Il expose l’état d’avancement de l’intégration régionale et la situation de fragilité dans cette région, couvrant sept pays (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine, République démocratique du Congo et Tchad).
Ce rapport sur les perspectives régionales indique qu’en 2018, la région Afrique centrale a connu une accélération de la croissance comparativement à 2017, avec un taux moyen de 2,2% contre 1,1% en 2017. La croissance économique de la région a été principalement soutenue par le rebond observé des prix des matières premières, principalement le pétrole. Il dévoile aussi que les perspectives de croissance indiquent des hausses attendues du PIB réel de 3,6% et 3,5%, en 2019 et 2020 respectivement. «Pour la réalisation de ces projections, la région dispose d’opportunités dont elle pourrait profiter, notamment la croissance de l’économie mondiale, la hausse des prix du pétrole, les réformes macroéconomiques engagées dans les pays de la région et ses richesses naturelles» a expliqué dans son exposé Hervé Lohoues, économiste régional en chef pour l’Afrique centrale. Avant d’ajouter « En revanche, la région devra aussi relever certains défis, entre autres, la situation sécuritaire, le besoin de diversification des économies, l’amélioration du climat des affaires et de la gouvernance, ainsi que le développement du capital humain ».
Cependant, au cours des deux dernières décennies, le continent africain a enregistré l’une des accélérations de croissance les plus rapides et les plus soutenues, mais cette croissance n’a pas été favorable à l’emploi.
La population africaine en âge de travailler devrait passer de 705 millions de personnes en 2018 à près d’un milliard d’ici 2030. Au rythme actuel de la croissance de la main-d’œuvre, l’Afrique devra créer chaque année environ 12 millions de nouveaux emplois pour contenir l’augmentation du chômage.
La publication de ce rapport a vu la présence du ministre camerounais chargé du Plan et du gouverneur de la Banque, Paul Tasong, entouré de hauts responsables gouvernementaux, d’organisations régionales, de partenaires au développement, de la société civile et du secteur privé.
Maxime OWONO