ECONOMIE : CE QUE LA FIN DU MONOPOLE DE LA SEEG VA CHANGER AU SECTEUR

Après des années de monopole, la convention de concession qui lie l’Etat à la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) a été réaménagée afin de permettre à de nouveaux acteurs de faire valoir leur savoir-faire dans les segments de l’eau et de l’électricité. Au Gabon, cette mutation ouvre de belles perspectives d’après les autorités.

Cela faisait des dizaines d’années que les consommateurs d’eau et d’électricité revendiquaient la libéralisation de la production et de la distribution d’eau potable et d’électricité. Désormais c’est chose faite.

En plus d’avoir été rallongée de deux décennies, la nouvelle convention de concession de la SEEG signée hier mercredi 05 janvier 2022 avec les autorités gabonaises sonne la fin du monopole de Dame SEEG. C’est historique vous diront les plus fidèles consommateurs de cette société !

Mais plus que la fin d’un simple monopole, la configuration de cette nouvelle convention offre de nouvelles perspectives, tant pour la clientèle de la SEEG que pour la concurrence qui depuis des années attendait ce moment.

Mais le plus essentiel, pour reprendre les propos d’Alain-Claude Bilie-By-Nze, ministre de l’Energie et des Ressources Hydrauliques, est peut-être que « le secteur se trouve (…) libéralisé… », offrant ainsi la possibilité à d’autres opérateurs d’intervenir. Au vue de cela, à quoi faut-il réellement s’attendre de part et d’autres des consommateurs et de la concurrence ?

L’une des retombées positives et attendues de cette ouverture au marché du secteur de l’eau et de l’électricité n’est autre que la possibilité des consommateurs de choisir leur distributeur. Quant aux concurrents, leur entrée dans ce segment doit encore être appréciée avec pincette puisque dépendant de la magnanimité de l’Etat du haut de ses 49% de part au sein du capital de la SEEG.

Autre facteur important, le plateau technique servant actuellement à alimenter en eau et en électricité les ménages au Gabon qui est celui de la société. Cela dit, même si dans l’immédiat de cette ouverture, un nouvel acteur se déploie, celui-ci sera tout autant dépendant de la SEEG que de ses propres installations.

La seule façon pour les potentiels concurrents de Dame SEEG de contourner l’emprise de celle-ci sur leurs activités est peut-être d’opter pour les énergies renouvelables qui demeurent au Gabon un segment non encore maîtrisé par l’ancien faiseur du secteur. Mais encore que là, le cadre d’expression de la concurrence doit être explicité !

SL

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