ECONOMIE : LE PHÉNOMÈNE DE LA VIE CHÈRE EXACERBÉ PAR L’AUGMENTATION DES PRIX DU FRET AU NIVEAU MONDIAL

Après le repli, la relance. Le principe est presque toujours le même en économie. Le secteur du transport maritime, sous l’influence de la reprise de la demande mondiale, n’a pas échappé à la règle. À l’échelle des pays, il est le garant de la cherté de la vie.

Les prix repartent à la hausse après une période de tassement. Presqu’aucun secteur ne semble épargné par cette vague dominante. Dans certains secteurs, l’accumulation des facteurs induit ce revers inattendu. C’est le cas du secteur du transport maritime qui retient, ces derniers temps, toute l’attention mondiale.

La survenance de la pandémie de coronavirus a en effet, favorisé les tensions logistiques dans ce secteur, au point que les grands marchés n’ont pas pu contenir cette vague. Au premier semestre 2020, 12% de la flotte mondiale maritime était inutilisée. Ce qui a freiné la demande.

Quelques mois plus tard, les plans de relance successifs des économies, notamment occidentales et la percée du e-commerce (25% sur un an) à booster la demande mondiale et permis à des économies telles que la Chine de reprendre ses marques.

Effet de leviers des mois après, la consommation, sous le signe de la demande mondiale est repartie à la hausse. Fin octobre 2020, à peine 1% de la flotte de transport maritime mondiale était inutilisée.

En 2021, le secteur s’est caractérisé par des flux tendus. Mais cela n’a pas parmi à supporter la demande. Excédentaire avec une offre insuffisante, celle-ci a fait plonger les prix moyens de locations de conteneurs à l’échelle mondiale d’environ 2.240 dollars à 13.014 dollars en fonction des pays et de la région.

L’incidence sur les prix domestiques n’est plus à prouver malgré les manœuvres des grands armateurs à vouloir geler les taux de fret. Gaz, carburant à la pompe, produits de premières nécessités…les prix de ces produits connaissent depuis lors une trajectoire ascendante.

La raison, en lien avec la stabilité du secteur du transport maritime, n’est autre que l’augmentation historique du paiement des droits de douane. L’assiette a bondi de près de 20 à 30%. A cela s’ajoutent les décaissements considérables par les entreprises pour faire face à la hausse des prix du transport et de la douane. Des décaissements qui sont par la suite répercuter sur le prix final d’un produit.

Comme on peut tous le constater, ces facteurs impactent la structuration des prix. Par ricochet, leur stabilité nominale. Connue pour sa vulnérabilité aux variations extérieures, la structure des prix des produits les plus consommés au Gabon n’échappe pas à cette règle

Michaël Moukouangui Moukala

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