Conformément aux engagements pris par les États ayant signé et ratifié le texte de la Zone de libre-échange continentale africaine, l’accord interafricain est entré en vigueur le 1er janvier. Un processus ambitieux dont le chemin reste, à ce jour, confronté à un certain nombre d’obstacles tels que des procédures administratives lourdes.
Si les signataires se sont accordés pour éliminer progressivement les droits de douane sur les marchandises circulant dans la zone, ils doivent encore établir la liste des biens concernés par l’exemption et ceux qui ne le seront pas. D’où notre interrogation à quand l’allègement des taxes de douanes ?
Représentant un marché de 1,2 milliard de personnes, la ZLECAF doit accroître le commerce intra-africain et générer près de 3,4 milliards de dollars de richesses, selon les estimations de l’Union Africaine. Cependant, depuis son entrée en vigueur le 1er janvier 2021, les contours de son effectivité demeurent toujours flous ou encore rien de concret n’a été fait.
Par exemple, l’annexe de l’accord sur les origines des produits doit encore être finalisée. Cette étape est essentielle pour déterminer quels produits peuvent être taxés ou pas.
Une situation qui a sans doute poussé le Secrétaire général de la ZLECAF Wamkele Mene, à dire le 07 janvier dernier, que les pays africains n’étaient pas prêts. « Je crains que la mise en œuvre du libre-échange intra-africain, censée démarrer ce mois-ci, soit lente, car de nombreux États ne disposent pas d’installations frontalières. La plupart des pays africains ne sont pas prêts à appliquer les termes de la Zone de libre-échange continentale africaine, entrée en vigueur le 1er janvier » avait-il dit.
Par ailleurs, pour les signataires de l’Accord, la ZLECAF représente une opportunité de dynamiser les échanges entre pays voisins et de créer une chaîne de valeur propre au continent. Sur ces 54 pays, 34 l’ont déjà ratifié dont le Gabon qui entre autres, peaufine les conditions de son démarrage au niveau national.
Raïssa Moubecka
