Facebook veut dire stop aux fakes news en Afrique

Avec l’annonce de l’ouverture prochaine du premier centre de vérification de contenus en Afrique Sub-saharienne, Facebook souhaite ainsi assainir sa plateforme très prisée par les spécialistes de fake news et retrouver une certaine crédibilité auprès de ses utilisateurs. A l’instar d’autres parties du monde, les fake news sont devenues en l’espace de peu de temps, un fléau pour le continent africain semant la cacophonie et le désordre social dans plusieurs pays d’Afrique surtout à l’occasion d’échéances électorales.

Les fake news, ou fausses informations en français, ne datent pas d’hier mais leur impact était moindre du fait du fort contrôle exercé par les Etats sur la presse dite traditionnelle.Cependant, force est de constater que la multiplication des smartphones, le déploiement de l’internet et l’appropriation des réseaux sociaux font la part belle aux fake news, leur permettant ainsi de se répandre toujours plus vite d’être quasiment impossible à contrôler.

Que ce soit Facebook, Twitter, WhatsApp ou autres, les fake news sont partout et se révèlent être un vrai danger pour certains pays en raison du caractère haineux voire même extrémiste que suscitent certains posts.Face à cette montée de la violence digitale, certains gouvernements ont tiré la sonnette d’alarme pour alerter sur les danges liés à l’usage des réseaux sociaux. Tandis que certains préfèrent jouer la carte de la pédagogie et de la sensibilisation, d’autres ont opté pour un blocage de ces outils dits de communication, comme ce fût le cas pour le Tchad, qui depuis 300 jours maintenant a bloqué tout accès aux plateformes d’échanges.

Facebook, conscient de la dangerosité que représentent les fake news, a lancé en octobre 2018 un programme de vérification par des tiers au Cameroun, Kenya, Afrique du sud et au Senegal, dont l’objectif est de limiter la désinformation tout en améliorant la qualité des informations à l’encontre de ses internautes. Pour ce programme, Facebook s’est associé à une société sud-africaine, Africa Check, spécialisée dans la vérification des faits en Afrique, et également avec l’Agence française de presse. Ces deux organismes font partie du réseau mondial d’organisation de vérification des faits, certifié par le réseau international Fact Checkers Network.

Reste à voir si cet arsenal permettra de réduire la propagation des fake news sur les plateformes sociales et si certaines agences de presse internationales comme l’AFP sont exemptes de tout soupçon car dirigée par des puissances internationales qui mettront toujours en avant les informations sous un angle défendant leurs intérêts.

Le récent débat autour du CFA lancé par l’Italie avait eu pour réponse une contre-attaque violente dans l’ensemble des médias français qui s’étaient empressés de faire des papiers à la gloire de ce système dont dépend pour beaucoup le pouvoir économique et diplomatique de la France dans ses anciennes colonies.

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