LIBREVILLE, GABON (medias241.com)- La 2ème édition des Assises de régulation du secteur des assurances (ARESA) organisées sous le thème ‘’l’amélioration de la cadence de règlement des sinistres’’ a prit fin le 3 mars 2018 à l’auditorium Arambo de Libreville.
Présidé par le secrétaire général adjoint du ministère de l’Economie, Frédéric Ndong Ondo, la cérémonie de clôture a été ponctuée par l’adoption de huit résolutions, prises en vue d’apporter des solutions à cette problématique.
Il s’agit, entre autres, de ‘’la fixation des délais de transmission des rapports d’expertise ; de la réduction de la chaîne de validation du règlement des sinistres au sein des compagnies d’assurance par la révision des manuels de procédures ; de la mise en place du Fonds de garantie automobile du Gabon prévu par le code des assurances et de l’interdiction de la pratique consistant à conditionner le règlement d’un sinistre par le paiement d’un autre sinistre’’.
S’agissant particulièrement de la mise en place du Fonds de garantie automobile du Gabon, la résolution précise que: «le texte régissant les commissions de règlement des sinistres institué entre assureurs sur le marché devra désormais indiquer comme participants obligatoires aux dites commissions, soit des directeurs généraux, soit des directeurs techniques en charge des départements sinistres », a déclaré olivier Mebiame Assame rapporteur général des Assises de régulation du secteur des assurances.
Au moment où les assises de régulations du secteur des assurances prennent fin, force est néanmoins de préciser que, beaucoup d’’’assurés et de non assurés’’ continuent d’être méfiants et/ou septiques vis-à-vis des sociétés d’assurances.
«Il n’y a pas d’escroquerie. En fait, les gens ne prennent peut-être pas la peine de lire leur contrat jusqu’au bout. L’assurance agit en fonction des clauses et conditions du contrat que vous avez souscrit. Donc, au départ, lorsque vous souscrivez à un contrat, votre rôle c’est de vous rappeler qu’attention, vous êtes couverts à concurrence de tel montant, vous êtes couverts par rapport à tel évènement. Mais comme tous contrat, il y a des exclusions et ces exclusions sont bien stipulées dans les contrats d’assurances», a dit Jean Yves Fayolles, le directeur technique d’Ascoma.
«Vous allez bâtir un immeuble sur un terrain marécageux, mais il y a des fortes chances que, lors des pluies que cet immeuble s’effondre et que l’assureur ne vienne pas à vous indemniser parce que, vous n’avez pas respecté les conditions du contrat. Vous êtes allé volontairement bâtir votre immeuble dans des marécages. Et là, il ne peut pas avoir, malheureusement une volonté de l’assureur de vous couvrir », a précisé Zéphirin Poumbe, un agent supérieur de Gras Savoye.
« Aujourd’hui, le mode de fonctionnement des compagnies d’assurances au Gabon fait en sorte que, en général, on paie les assurés des autres compagnies. Donc, quelque part, on n’est pas très motivé d’aller payer directement», a nuancé quant à lui Youssouf Ben Abdallah, directeur général de Saham Assurances.
Organisé sous fonds de mobilisation réelle par la direction nationale des assurances, les Assises de régulation du secteur des assurances (ARESA) permettent souvent ‘’d’améliorer la qualité et l’offre des services proposée aux assurés’’.
La prochaine édition est prévue pour 2019.