Durant cette période de crise de covid-19, le Fonds monétaire international (FMI), a allégé en avril 2020, la dette de 25 pays africains étranglés financièrement. L’économiste gabonais Raymond Ndong Sima, a déclaré à la presse, ce mois de juillet en cours, que l’absence du Gabon dans la liste des pays ayant bénéficié de cet allègement, est plutôt un signe encourageant.
Selon l’économiste, la Banque mondiale et le FMI possèdent une classification entre les pays. Il y a les pays riches, ceux à revenu intermédiaire de la tranche supérieure, ceux à revenu intermédiaire de la tranche inférieure et les pays à faibles revenus. Ces institutions financières internationales se basent sur cette classification pour déclarer que tel pays figure parmi les plus pauvres, il a besoin d’une aide urgente, « tel autre est peut-être en difficulté momentanément. Mais en réalité, c’est un pays riche, il a la capacité de rembourser sa dette donc il n’y a pas de raison d’alléger sa dette. Je pense que beaucoup de gens se sont offensés de ce qu’on ne réduisait pas notre dette. Moi, j’ai trouvé ça comme un signe encourageant », a expliqué Raymond Ndong Sima, dans un entretien accordé à Gabon 24.
Cela veut dire que le Gabon n’est pas encore tout à fait devenu pauvre. Classé parmi les pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure, le Gabon reste crédible. « Lorsque le Gabon s’adresse au système bancaire international pour emprunter de l’argent, les gens qui nous prêtent de l’argent regardent la capacité que nous avons de rembourser, c’est-à-dire, la marge de manœuvre qui nous reste. Je pense que si notre marge de manœuvre n’était plus satisfaisante, les gens qui nous prêtent de l’argent commenceraient à arrêter de nous prêter de l’argent », a précisé l’ancien Premier ministre gabonais.
Pamphil EBO