Dans un sombre récit de désespoir et de souffrance, les migrants subsahariens exilés ont lancé un cri poignant alors qu’ils luttent pour leur survie à la frontière tuniso-libyenne. « Nous sommes en train de mourir », clament-ils, témoignant de la terrible situation dans laquelle ils se trouvent.
Le manque critique d’eau et de nourriture aggrave leur calvaire déjà insupportable. Déjà privés de chez eux, ils se retrouvent maintenant confrontés à une situation désastreuse, sans aucun secours en vue. Selon des témoignages recueillis mercredi dernier par l’AFP, des centaines de migrants provenant d’Afrique subsaharienne, notamment des femmes et des enfants, sont bloqués dans des conditions difficiles à la frontière entre la Tunisie et la Libye après y avoir été abandonnés par les autorités tunisiennes.
« Nous ne savons pas où nous sommes.
Nous souffrons ici, sans nourriture et sans eau », a confié à l’AFP George, un Nigérian.
Face à cette situation alarmante, les organisations humanitaires appellent à une action urgente pour sauver ces vies innocentes. L’ONG Médecins du Monde a d’ailleurs appelé « les autorités tunisiennes à faciliter l’accès des organisations de la société civile nationale et internationale aux zones dans lesquelles se trouvent les personnes déplacées par les forces de l’ordre en juillet », rappelant que « ces personnes se trouvent dans une situation de grande vulnérabilité ».
En attendant, la détresse continue à s’intensifier à la frontière tuniso-libyenne, tandis que le monde observe avec inquiétude cette situation désastreuse. Selon l’ONG Human Rights Watch, au total, 1 200 Africains ont été « expulsés » depuis début juillet par la police tunisienne vers les zones frontalières avec la Libye et l’Algérie.
