C’est le procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville, Olivier N’Zahou, qui a révélé l’information, hier mardi 07 mai, au cours d’un point de presse tenu dans son cabinet. Au regard des propos du procureur, les agents du ministère des Eaux et Forêts sembleraient être derrière cette disparition soudaine.
Le 30 avril 2019, suite à la saisine du magistrat instructeur en charge de l’affaire, le Ministère public, avec ledit magistrat, s’est rendu sur les lieux, notamment sur le site de 3C Transit où, il a été constaté que 353 containers de bois frauduleux pourtant placés sous mandat de justice avaient curieusement disparu. Le procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville est étonné que « les agents du ministère des Eaux et Forêts requis par le Ministère public pour mener à bien les investigations avaient été curieusement rappelés par leur hiérarchie », car, cela entrave le bon déroulement de l’enquête.
En plus de cette faute, « les mêmes agents ont sciemment ordonné le déplacement desdits containers aux fins d’exportation frauduleuse, au mépris des intérêts supérieurs de l’Etat » a précisé M. N’Zahou.
L’homme de justice a précisé que force restera à la loi. « Le parquet de la République tient à rappeler que quels que soient les rangs et grades des personnes impliquées dans ce qu’il convient de nommer Réseau Kevazingo, elle seront poursuivies ».
Le procureur a aussi indiqué que 23 containers ont été incidemment découverts avec du Kevazingo, dans l’enceinte de la société Owendo Containers Terminal (OCT), au port d’Owendo.
Malgré les menaces du ministre des Eaux et Forêts, Guy Bertrand Mapangou, portées sur la mafia qui tourne autour de cette essence, les magouilles continuent.
Maxime OWONO