LIBREVILLE, GABON (medias241.com)- Le Conseil des Ministres a adopté jeudi le Projet de Loi de Finances Rectificative (PLFR) 2018. Il s’inscrit dans la poursuite de la mise en œuvre du Plan de Relance de l’Economie (PRE) soutenu par le Fonds Monétaire Internationale (FMI) et appliqué depuis la fin de premier semestre 2017.
Aussi, pour l’année 2018, les prévisions révisées du cadre macro-économique et budgétaire affichent-elles des opérations budgétaires et de trésorerie équilibrées en ressources et charges à 2.773,2 milliards de FCFA, contre 2.673,8 milliards de FCFA initialement prévues, soit une hausse de 3,7 % représentant un montant de 99,5 milliards de FCFA, en dépit des ajustements effectués sur les dépenses.
Arrêtées préalablement à 1.842,6 milliards de FCFA, les recettes du budget de l’Etat s’établiraient à 1.948,9 milliards de FCFA, soit une augmentation de 106,3 milliards de FCFA.
Les dépenses budgétaires, quant à elles, se chiffreraient à 1.981,2 milliards de FCFA, contre 2.017,7 milliards de FCFA, soit une baisse de 36,5 milliards de FCFA, traduisant les choix opérés en matière d’optimisation de la dépense et la capacité à mobiliser les ressources sur le restant de l’année.
Ces dépenses se déclinent ainsi qu’il suit :
Les charges financières de la dette, prévues à 239,1 milliards de FCFA, dans le budget initial, seraient réajustées à 237,8 milliards de FCFA, dans le projet de loi de finances rectificative 2018, soit une baisse de 1,3 milliard de FCFA.
Les dépenses de fonctionnement, y compris celles des comptes d’affectation spéciale, se chiffreraient à 1.345,8 milliards de FCFA contre 1.323,2 milliards de FCFA, dans la loi de finance initiale. Elles comprennent les dépenses de personnel, de biens et services, de transferts et autres dépenses.
Les dépenses de personnel, initialement évaluées à 709,8 milliards de FCFA, baisseraient pour se chiffrer à 640,9 milliards de FCFA, dans la loi de finances rectificative 2018.
Cet infléchissement, par rapport à la tendance précédente, s’explique par les réformes engagées par le Gouvernement avec l’appui des partenaires techniques et financiers, à travers la mise à la retraite systématique des agents de l’Etat ayant atteint l’âge limite de départ à la retraite, les opérations d’assainissement du « fichier solde » ainsi que le gel des concours et recrutements dans la Fonction Publique.
Les dépenses de biens et services, y compris celles des comptes d’affectation spéciale, se situeraient à 302,6 milliards de FCFA.
Ce niveau se justifie par la prise en compte des nouvelles attributions de produits et par l’accroissement des dépenses de fonctionnement courant des administrations.
Les dépenses de transfert s’établiraient à 332,9 milliards de FCFA. Ces dépenses, à caractère sociales, intègrent la part patronale de l’Etat due à la CNAMGS (7,8 milliards de FCFA), la mesure de gratuité des frais d’accouchement (13,8 milliards de FCFA), la provision pour la prise en compte du mécanisme de financement basé sur la performance (PBF) dans le secteur de la santé (4,5 milliards de FCFA) et la protection sociale (9 milliards de FCFA).
Les dépenses d’investissement s’établiraient à 397,6 milliards de FCFA contre 455,4 milliards de FCFA dans le budget initial 2018.
Ces ressources seraient principalement orientées vers la relance des chantiers à l’arrêt, le développement des partenariats publics privés, l’amélioration des conditions d’apprentissage des élèves par la réhabilitation, sur l’ensemble du territoire, des structures scolaires, l’amélioration de l’offre et de l’accès aux soins, ainsi que la lutte contre la précarité et les inégalités.
Ce niveau comprend 108,6 milliards de FCFA, au titre des projets financés sur les ressources extérieures, 237,5 milliards de FCFA de projets financés sur les ressources propres, 19,5 milliards de FCFA au titre des ristournes aux collectivités locales et 5,5 milliards de FCFA, pour le Fonds routier.