La vidéo de l’agression sauvage d’une jeune femme devant le portail de l’université Omar Bon-go (UOB) circule depuis le 13 avril 2022 sur les réseaux sociaux. On y distingue une femme violement battue par un homme, ce dernier serait le propriétaire d’un taxi dont une des vitres aurait été brisé par la victime. La scène se déroule sous l’approbation complice d’une foule dont la seule intervention s’est limitée à filmer et à crier, « c’est bon, c’est bon. »
Selon les témoins et « complices » de la scène, la victime serait atteinte de troubles mentaux, ce qui semble justifier que personne, parmi la dizaine de spectateurs ne se soit ému de cette violence et y mette fin. D’autres « témoins » à charge rapportent que la jeune dame aurait agressé une élève du lycée Nelson Mandela, un établissement public situé face à l’UOB.
La raison du courroux de ce bourreau du jour serait la casse du pare-brise de son taxi. Espérons que cette bastonnade lui aura permis de se faire largement justice au mépris des lois Gabonaises qui protègent les femmes de toute violence.
Dans un communiqué, le ministre d’État, ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha a condamné cet acte et a annoncé l’ouverture d’une enquête.
Cette agression injustifiable vient soulever la question de la prise en charge des personnes atteintes de troubles mentaux, pourtant, cheval de bataille du ministre de la Santé dans les premiers jours de sa prise de fonction.
