Nommé lors du Conseil des ministres du 28 septembre 2023, Aurélien Marcel Mintsa Nguéma, Directeur général du Budget et des Finances publiques (DGBFIP), a été suspendu de ses fonctions le 17 juin 2024 par le ministre des Comptes publics, Charles M’Ba. Cette décision a été officialisée par une note de service signée du membre du gouvernement, indiquant la nécessité de garantir la continuité du service public que les usagers sont en droit d’attendre des services de la DGBFIP.
La note précise : « À cet égard et sans préjudice des mesures conservatoires nécessaires, vous veillerez à prendre toutes les dispositions appropriées, en vue de garantir la continuité du service public que les usagers sont en droit d’attendre des services de la DGBFIP. Me rendre compte de la mise en service effective des présentes instructions. »
Bien que la note de service ne spécifie pas les raisons de cette suspension, plusieurs indices laissent penser que cette décision est liée à des précédents désaccords entre Aurélien Mintsa Nguéma et le gouvernement. En effet, le DGBFIP avait récemment fait l’objet d’un désaveu de la part du gouvernement sur la question de l’augmentation des primes.
Aurélien Mintsa Nguéma avait pris l’initiative d’annoncer une augmentation des primes à la performance budgétaire, s’octroyant des prérogatives qui dépassaient ses fonctions. Cette démarche unilatérale avait suscité de vives critiques au sein de l’administration publique, mettant en lumière un conflit d’autorité et de compétence entre le DGBFIP et ses supérieurs hiérarchiques.
La suspension d’Aurélien Mintsa Nguéma intervient dans un contexte où la gestion budgétaire et financière du pays nécessite une coordination et une rigueur exemplaires. Le ministre des Comptes publics a insisté sur la continuité du service public, malgré cette suspension, afin de garantir que les usagers ne subissent aucune interruption dans les services de la DGBFIP.
Cette suspension temporaire soulève des questions sur la gouvernance et la transparence au sein de la Direction générale du Budget et des Finances publiques. Il reste à voir comment cette situation évoluera et quelles mesures seront prises pour assurer une transition sans heurts au sein de cette institution clé de l’administration gabonaise.