GABON : AVERDA AU COMBLE DE LA MAUVAISE FOI

Le Haut-Commissaire à l’environnement et au cadre de vie (HCECV), Yannick Sonnet Ongonwou, affirme que l’Etat a consenti beaucoup d’efforts en octroyant une enveloppe de près 6 milliards de FCFA à la société Averda cette année 2019, après avoir eu connaissance de ses préoccupations pressantes.

La suspension des activités de la société Averda, annoncée par le directeur du développement du groupe Averda, Nicolas Achkar, il y a quelques jours, a étonné les autorités gabonaises. Même s’il est vrai que la dette de l’Etat auprès de la société de ramassage des ordures est colossale (24 milliards de FCFA selon Nicolas Achkar), Averda a cependant reçu des autorités, un bon pactole pouvant lui permettre de poursuivre ses activités pendant plusieurs mois. « Cela nous étonne. Très récemment, Averda s’est rapproché de l’Etat gabonais pour faire part de ses préoccupations concernant le retard de paiement de ses factures. Elle a sollicité et obtenu une enveloppe de près de 6 milliards de FCFA ces trois derniers mois. Il y avait un accord, l’Etat a rempli son engagement », a expliqué Yannick Ongonwou au quotidien ‘’L’Union’’ paru le 9 août 2019.

Comme pour piéger les autorités, après avoir encaissé le chèque, les responsables d’Averda ne se sont pas gênés de brandir une menace de suspension de leurs activités, à un moment très embarrassant, à la veille du Festival Gabon 9 provinces, de la Journée du drapeau et de la Fête nationale.

Malgré les efforts financiers et l’arbitrage du Haut-commissariat à l’environnement, Averda a pris tout le monde de court. « Nous sommes d’autant plus surpris que dans le cadre des missions assignées par le Chef de l’Etat au Haut-Commissaire à l’environnement et au cadre de vie, nous n’avons pas manqué d’interpeller Averda sur l’inopportunité de cette énième menace de suspension, étant donné l’effort financier qui vient d’être consenti à leur propre demande », a ajouté Yannick Ongonwou.

Rappelons que le directeur du développement du groupe Averda, Nicolas Achkar, affirme que l’Etat doit « deux ans de retard de paiement», et que le travail ne peut pas reprendre parce que la trésorerie « est à zéro ».


Maxime OWONO

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