Loin de la politique-politicienne et de la récupération des faits-divers à des fins politiques à laquelle il a habitué l’opinion publique ces derniers temps, l’ancien ministre de l’Economie s’est livré dans les colonnes de Jeune Afrique à un exercice d’analyse bien dans ses compétences que les postures politiques ont fini par faire oublier
Pour Alexandre Barro Chambrier qui s’exprimait en prélude du 6e sommet à Bruxelles de l’Union Africaine, les règles de la coopération entre l’Afrique et l’Europe doivent être changées. Un changement qui selon l’ancien ministre gabonais est « la voie la plus sûre vers le développement »
Un de ces changements passerait par une réforme de la politique financière internationale et une plus grande inclusion des entreprises et des sociétés civiles dans les programmes économiques à destination de l’Afrique.
La réforme de la finance internationale devrait être menée par les Africains et leurs partenaires Européens.
Ces derniers doivent travailler à « une réforme financière internationale au service de la stabilité et du développement. » Un objectif que l’ancien ministre gabonais juge inaboutie sans une rénovation du système financier et monétaire mondial qui passerait par la création d’un nouveau Fond Monétaire Internationale. « Ce nouveau Fonds se rapproche de ce que pourrait être une Banque centrale mondiale habilitée à émettre et à gérer, en étroite concertation avec les autres Banques centrales, la monnaie du monde. » a-t-il déclaré
Il s’agit d’un vieux de Keynes, lequel écrivait en 1930 : « Le système idéal consisterait sûrement dans la fondation d’une banque supranationale qui aurait avec les banques centrales nationales des relations semblables à celles qui existent entre chaque banque centrale et ses banques subordonnées. » a rappelé le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM).
Publié dans Jeune Afrique l’analyse en plusieurs points semble ne pas faire écho chez les partisans du RPM qui semblent ne pas être habitué à ce nivaux de réflexion, qui manque cruellement dans l’écosystème politique local.
