L’encours des crédits accordés par les banques opérant en zone CEMAC, au profit des entreprises du secteur primaire et secondaire, représentait moins de 7 % du volume total des prêts à l’économie à la fin du premier trimestre 2019. Une situation en contradiction avec les volontés publiques des États membres de la CEMAC, de diversifier leurs productions économiques.
L’information qui ressort du rapport de politique monétaire de la BEAC, la banque centrale de notre sous-région, précise que les secteurs des services et des infrastructures publiques ont reçu plus de financement. Les autres n’ont pas bénéficié autant.
Les crédits accordés par les banques opérant en zone CEMAC, au profit des entreprises du secteur primaire (agriculture et activités extractives) et celles du secondaire (industrialisation et la transformation), ont représenté moins de 7 % du volume total des prêts à l’économie pendant le premier trimestre de l’année 2019.
Une véritable contradiction observée avec les volontés affichées par les États membres de la CEMAC, de diversifier leurs productions économiques. L’agence Ecofin précise que techniquement les deux secteurs ont un potentiel de valeur ajoutée et de création d’emplois solides.
Le manque de collaboration avec les banques dans le cadre de cette vision de diversification est donc évident.
Une situation causée entre autres par le volume des prêts bancaires qui représentaient en 2018 moins de 18 % du produit intérieur brut (PIB), contre une moyenne de 40 % en Afrique, selon des indicateurs économiques de la Banque mondiale.
Pierre Rolland
