Lors de son discours de politique générale, le Premier ministre à invité son ancien camarade du Parti démocratique Gabonais et par ricochet tous ceux passés opportunément dans l’opposition à assumer leur histoire commune.
Habitué des petites phrases qui ont plus tendance à amuser la galerie qu’a soulever de véritables problématiques, Le député Akouré Davain a du s’enfoncer dans son siège quand en réponse à son discours rempli de références personnelles contre lui, le Premier ministre, Alain Claude Bilie-By-Nze lui a rappelé avec une malice à peine dissimulée qu’il y a encore quelques années il siégeait à l’Assemblée nationale pour le compte du parti au pouvoir qu’il dénigre aujourd’hui.
Et que n’eut été le scandale du masque Galois dans lequel il avait été impliqué, il serait encore peut-être maire (PDG) de la ville de Lambaréné. Une mise en contexte qui a le mérite de rappeler aux plus virulents adversaires du pouvoir leur passé au sein de ce même pouvoir.
A la tête des principaux partis d’opposition, les anciens membres du parti au pouvoir semblent avoir fait du populisme leur marque de fabrique. Certains discours de ceux qui hier encore étaient Président de l’Assemblée nationale, Directeur de cabinet du président, ministre, député de la majorité n’ont parfois rien à envier aux Fatwa des oulémas afghans.
Un négationnisme de leur très récent passé auquel Bilie-By-Nze a souhaité mettre fin. S’il reconnaît que tout n’a pas été bien fait, le Premier ministre refuse de laisser prospérer un discours qui nie les réalisations de son gouvernement : «Peut-être qu’effectivement tout n’a pas été bien fait, mais (..) On ne peut pas non plus dire que depuis quatorze ans rien n’a été fait, surtout lorsqu’on été Directeur de Cabinet du Président de la République, Ministre de la République, Vice-Président de la République » a-t-il lancé à l’encontre de ses adversaires politiques