Gabon-Congo (Brazzaville): Inauguration de l’interconnexion par la fibre optique

LIBREVILLE, GABON (medias241.com)-Le Ministre de l’Économie numérique, Alain Claude Bilié-By-Nzé et son homologue congolais(Brazzaville), Léon Juste Ibombo ont inauguré vendredi à Bakoumba (ville frontière entre le Gabon et le Congo), l’interconnexion par la fibre optique entre leurs deux pays.

Longs de 504 km pour la partie congolaise et 1100km pour la partie gabonaise, cette inauguration clôture ainsi la première phase de mise en œuvre du projet de dorsale à fibre optique en Afrique centrale, encore appelé Central African Backbone (CAB).

Initié en avril 2007 par les pays de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC), lors du sommet de Ndjamena, au Tchad, l’enjeu de CAB est d’augmenter la capacité de liaison numérique entre les 11 pays de la Communauté.

«C’est une ambition des Chefs d’Etats que nous avons matérialisé ce jour. Les Chefs d’Etats ont voulus que tous les pays de la zone de la CEMAC soient interconnectés pour qu’on puisse avoir ce qu’on appelle des redondances. Et pour qu’on ne puisse plus aller vers d’autres autoroutes de l’information. C’est-à-dire qu’on a plus besoin d’aller prendre des capacités dans d’autres continents. On peut passer par le Gabon. Et si jamais nous avons des petits soucis au Congo, comme on a eu le mois de juin de l’année dernière-on a eu quelques soucis-évidemment avec l’interconnexion avec le Gabon, si on a quelques soucis avec le WAX, nous pourrions avoir des capacités au niveau du Gabon avec le câble ACE. Donc, l’intérêt politique c’est ça. L’intérêt économique, eh ben, ca va briser ce qu’on appelle la fracture numérique. C’est-à-dire que, l’offre internet va être disponible pour l’ensemble de nos populations», a déclaré Léon Juste Ibombo, Ministre de l’économie numérique du Congo (Brazzaville).

À terme, cela permettra de diversifier leur économie, de créer des emplois et de démocratiser   l’utilisation des technologies et services de l’information et de la communication. Des valeurs ajoutées dans la sous-région.

«Aujourd’hui on a de grosses capacités pour transporter des données, du son, de l’image. Et faire en sorte que les populations en bénéficient, que les entreprises en bénéficient, que les élèves et les étudiants en bénéficient également à travers les cours en ligne. On vient d’avoir une démonstration de vidéo conférence. Donc, c’est d’autant plus simple qu’on peut aujourd’hui avoir des cours en ligne gratuits. Donc, très franchement, il n’y a que du bénéfice à cette infrastructure que nous venons d’inaugurer», à quant à lui précisé Alain Claude Bilie By Nzé, Ministre de l’économie numérique du Gabon

Débuté au Congo en 2011 et au Gabon en 2012, le projet CAB est financé à hauteur de 125 milliards de francs CFA soit environ 42 milliards de francs CFA supporté par la Banque mondiale. Les financements restants ont été mobilisés par les pays respectifs, mais également par le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD).

« Les deux pays viennent de franchir une étape décisive dans la réalisation de l’intégration régionale numérique. À terme, cela permettra de diversifier leur économie, de créer des emplois et de démocratiser l’utilisation des technologies et services de l’information et de la communication dans la sous-région »,a soulignée Elisabeth Huybens, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun, le Gabon, l’Angola, la Guinée Équatoriale et Sao Tomé & Principe et responsable du Programme d’intégration régionale de la Banque mondiale pour l’Afrique centrale. « La Banque mondiale est fière d’avoir contribué au financement de ce projet déterminant.», a-t-elle conclût.

D’ici 2020, le projet CAB entend s’élargir à d’autres pays de la sous-région. Il prévoit de raccorder le réseau du Congo à celui du Cameroun et de la Centrafrique d’une part, et le réseau du Gabon, à celui du Cameroun et de la Guinée Équatoriale d’autre part. En augmentant l’offre de services à large bande, en réduisant le coût des services des télécommunications, et en facilitant les échanges de biens et services dans la sous-région, les États de la CEMAC sont déterminés à devenir de véritables hubs régionaux en matière de technologies de l’information et de la communication (TIC).

 

 

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