GABON: GÉRARD ELLA NGUEMA RÉCLAME LE DÉPART DE L’ARMÉE FRANÇAISE

C’est à travers une lettre datée du 06 mai 2022, adressée à l’ambassadeur de France au Gabon, que le président du Front patriotique gabonais, Gérard Ella Nguema a formulé sa demande de voir les éléments français au Gabon quitter le territoire national.

Gérard Ella Nguema va organiser une marche Pacifique ce 24 mai réclamer le départ du 6e Bima -Bataillon d’infanterie de marine. Une présence qui, à ses yeux, « ne se justifie pas ne se justifie pas » et qui est « de nature à imposer le dogme de la prédominance, de l’assujettissement », indique-t-il.

Il évoque une souveraineté bafouée, l’impérialisme et une infantilisation. La marche prévue se tenir dans prochaine semaine va débuter au camp de Gaulle pour s’achever à Alibandingue. Selon lui « dans un pays indépendant, on ne peut pas, pour des gens qui ont encore la tête sur leurs épaules, justifier de leur présence surtout que notre pays n’est pas un pays en guerre ». « Notre pays n’est pas en perpétuelle difficulté. Nous pensons que cette présence forte ne se justifie pas ».

Le leader politique a évoqué plusieurs raison qui justifie son initiative. Selon les propos recueillis par notre confrère du site la Libreville.com, 60 ans après, fait-il savoir, le Gabon a sa propre armée et est libre de se protéger selon ses besoins. Dans ce contexte, «la présence importante, forte et massive de l’armée française ne se justifie pas. Elle nous donne le sentiment qu’elle participe de la sacralisation de la présence impérialiste chez nous. Or, nos États ont besoin de se prendre en charge eux même et qu’on arrête de nous infantiliser ».

S’il propose une révision des neuf accords régissant cette coopération entre le Gabon et la France, il souhaite que tout cela aboutissement à une réelle collaboration basée sur le développement, le respect de Nation à Nation, de peuple à peuple. « Nous disons qu’il faut que cette armée parte et qu’il faut revisiter les accords qui lient nos deux Etats parce que jusqu’à ce jour, on a l’impression que ce sont les accords d’un Etat à une famille ou à un système. Or, ce sont des accords qui ne participent pas au développement notre pays », rappelle-t-il, non sans faire remarquer que « l’armée française va faire des manœuvres partout dans nos forêts » et qu’il n‘y a pas de présence de Gabonais ni d’administrations gabonaises. « Ils font ce qu’ils veulent, personne ne sait exactement pourquoi ils sont dans les forêts », dénonce-t-il

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