Adepte des dérapages verbaux contrôlés ou pas, le leader de l’opposition, Guy Nzouba Ndama s’est encore illustré récemment par des propos qui trahissent chez lui une certaine misogynie.
Dans une interview accordée au quotidien l’Union, le président de Les Démocrates (LD), premier parti de l’opposition à l’assemblée nationale, explique les raisons de la défaite de son parti dans l’Estuaire, province qui abrite Libreville, par le fait que l’implantation du parti dans cette région a été confiée à une femme.
« Notre implantation dans l’Estuaire et au niveau de Libreville est insuffisante. Nous avons confié cette responsabilité à une dame. Ce n’est pas toujours facile d’allier les responsabilités familiales et les responsabilités politiques », déclare Guy Nzouba Ndama, indiquant qu’une aide sera apportée à cette dame en renforçant son équipe.
Ces propos passeraient pour anodins, il y a une dizaine, une vingtaine d’années. Mais à l’heure où les femmes affirment chaque jour davantage leur leadership et dénonce le machisme, les propos de l’ancien président de l’Assemblée nationale sont rétrogrades. Mais, Moukombo est coutumier de ces petites phrases à l’apparence anodine.
Alors président de l’Assemblée nationale, il avait provoqué un tôlé lors d’une séance plénière interpellant un député sur le fait qu’il « parle comme une femme », c’est-à-dire sans trop réfléchir.
C’est aussi lui, il y a plusieurs années avait voulu faire passer par le vote, une loi éponyme, autorisant tout Gabonais à épouser quatre femmes. Après une grande marche et des protestations orchestrées par les femmes du Parti démocratique gabonais (PDG) auquel il appartenait, l’affaire avait été réglée.
Si l’ancien enseignant de philosophie est connue pour son humour et certaines sagesses notamment bantu, les habitants de Makokou ont encore en travers de la gorge son « les Mako-couillons » s’adressant en tant que PAN à un député de la capitale de l’Ogooué-Ivindo.
Marianne IWANY