En presque six décennies d’existence, Gabon Poste,puis « La Poste SA » née de la liquidation de l’Office des Postes et Télécommunications (OPT) en 2001, n’a guère évolué. Ces activités tournent inlassablement autour des boîtes postales et de la distribution du courrier, et encore.
La récente actualité de cette entreprise parapublique, illustrée par son conseil d’administration et une délégation importante visitant les bureaux de poste de Port-Gentil et Omboué, expose une réalité décevante : la gouvernance de « La Poste SA », financée par les contribuables, semble faire du surplace.
Il est ardu, d’un point de vue stratégique, de discerner la pertinence de la visite complète des bureaux de poste d’Omboué par une délégation, surtout lorsque l’on considère que, malgré sa présence nationale à travers le Gabon, l’entreprise n’a jamais étendu ses activités au-delà de la simple « distribution du courrier ». En contraste, ses homologues ivoiriennes et sénégalaises proposent depuis des années un suivi en ligne des colis, des services de déménagement, des services financiers, et surtout la délivrance de documents administratifs, éliminant ainsi la nécessité onéreuse de voyager pour obtenir un simple casier judiciaire.
Dans ce contexte, la ballade tout frais payés depuis Libreville des dirigeants de « La Poste SA » dans l’Ogooué Maritime interpelle, d’autant plus que l’inspection des locaux de Port-Gentil a simplement révélé des conditions de travail lamentables. Un compte rendu par mail et quelques photos auraient pu éviter ce déplacement qu’on imagine coûteux, dont le budget aurait probablement permis l’achat de quelques climatiseurs pour éviter l’image de ce ventilateur san grilles de protection dans un bureau.
