Le Gabon envisage d’atteindre 6 000 000 de tonnes de production de manganèse en 2018.

LIBREVILLE, GABON (medias241.com)- La filiale gabonaise du groupe français Eramet, spécialisée dans l’exploitation du manganèse affirme avoir réalisé l’année dernière une production de 4 millions de tonnes, soit une augmentation de 4,5%, par rapport à 2016. Une grande première depuis sa création en 1962.

La Compagnie Industrielle et la Commerciale des Mines de Huazhou (CICMHZ) et la Nouvelle Gabon Mining, deux autres opérateurs dans le secteur au Gabon ont réalisé une production d’1 million de tonnes en 2017. Soit une production totale annuelle de 5 millions de tonnes de ce minerai beaucoup utilisé en alliage avec le fer pour la fabrication des aciers plus durs.

Cette performance incite ainsi les autorités gabonaises et les responsables de la COMILOG à nourrir d’autres ambitions. « Pour l’année 2018, nous envisageons d’atteindre 6 000 000  de tonnes de production de manganèse, en vue de faire du Gabon le premier producteur mondial à l’horizon 2019 », rêve Christian Magnagna, ministre gabonais des mines.

«Pour l’année 2018, nous envisageons d’atteindre 6 000 000 de tonnes de production de manganèse, en vue de faire du Gabon le premier producteur mondial à l’horizon 2019», précise-t-il.

Il y a en effet quelque 4 ans, le pays a été exclu de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) pour ne s‘être pas conformé aux normes du processus. À moins que des améliorations significatives soient opérées pour réussir le processus de réintégration en cours.

«Notre adhésion au processus de Kimberley a pour intérêt économique national, de formaliser les exploitations minières artisanales et à petite échelle, avec son corollaire de création d’emplois et de réduction de la pauvreté en milieu rural», rappelle Christian Magnagna.

Le secteur minier au Gabon est principalement centré encore sur l’exploitation du manganèse, les autres ressources naturelles du pays n’étant pas encore exploitées, à l’exception de l’or. Le secteur représente aujourd’hui 6% du PIB, 6% des exportations du pays et 3% environ de l‘emploi privé.

«Au titre du bilan 2017, nous pouvons affirmer que l’activité minière se porte bien, au regard du nombre d’opérateurs en croissance dans la recherche minière et du niveau de production enregistré. Pour illustration, on compte 34 opérateurs dans le domaine de la recherche, pour un investissement appréciable en 2017. Parlant de la production, on note 5 000 000 de tonnes environ de manganèse, soit une progression de 34% par rapport à 2016, 250 kg d’or environ, malgré l’arrêt de Managem, une régression par rapport à 2016, 215 000 tonnes environ de gravier et 361 000 m3 de sable de carrière environ. », a déclaré le Ministre des Mines.

Les mines devraient représenter dans le PIB, à un horizon de 15-20 ans, une part bien supérieure à celle qui est la leur aujourd’hui. Outre le manganèse et l’or, le minerai de fer, dont le Gabon détient des réserves abondantes, figure parmi les ressources naturelles stratégiques du Gabon, alors que le sous-sol renfermerait aussi des métaux comme le niobium, des terres rares, de l’uranium, du cuivre, du zinc etc.

Le Gabon a adopté un nouveau code minier en 2015 dans le but de clarifier les règles de l’exploitation minière et de donner un cadre plus stable aux investisseurs. Mais les cours mondiaux des matières sont aujourd’hui un handicap sérieux à l’exploitation de ces ressources.

Le Gabon souhaite également dynamiser la Société équatoriale des mines (SEM), en vue d’en faire un outil efficace au cœur de la stratégie minière de l’Etat et de la restaurer dans son rôle majeur d’opérateur de l’Etat ; de procéder à l’évaluation de l’ensemble des accords et conventions minières signés par le pays et rechercher de nouvelles opportunités ayant un intérêt pour le développement du secteur minier.

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