Gabon : la transition devrait durer 2 ans selon Ndong Sima

 Le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, s’est entretenu avec l’Agence française de presse (AFP) pour discuter de la situation actuelle au Gabon, marquée par le coup d’État militaire qui a renversé Ali Bongo Ondimba il y a 11 jours. Dans cet entretien, Ndong Sima a évoqué la durée de la Transition et a estimé qu’un délai de deux ans était un « objectif raisonnable » pour la tenue d’élections libres.

Depuis la prestation de serment du Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema le 4 septembre dernier en tant que président de la Transition, le Gabon est résolument engagé sur la voie de la Transition. Raymond Ndong Sima, nommé Premier ministre et Chef du gouvernement de la Transition, a clarifié sa vision lors de cet entretien accordé à l’AFP le dimanche 10 septembre.

Le retour au pouvoir des civils est une promesse du Président de la Transition, et Ndong Sima a déclaré : « Il est bon de partir sur un objectif raisonnable en disant : nous avons le souhait de voir le processus aboutir en 24 mois pour qu’on puisse revenir à des élections. » Il a également souligné que cette période de deux ans pourrait être « légèrement supérieure ou inférieure » en fonction des circonstances.

Le coup d’État du 30 août 2023 a été caractérisé par son caractère incontestablement pacifique, ce qui renforce la perception de l’impartialité des militaires. Le Général Oligui Nguema a insisté à maintes reprises sur le fait que leur intention était de « sauver la Nation » face à une gestion précédente marquée par la « mauvaise gouvernance » et la « corruption« .

Cependant, des doutes subsistent quant à la volonté des militaires de se conformer à l’interdiction de se présenter aux élections présidentielles de la Transition. Ndong Sima a exprimé sa préoccupation en affirmant : « Il ne serait pas bon que les militaires se présentent, pour qu’ils soient des arbitres impartiaux et objectifs de l’élection. » Cette position a été constamment défendue depuis le coup d’État.

En ce qui concerne la composition de son gouvernement, le Premier ministre a souligné que « ni opposition, ni majorité » n’existent plus, et que le gouvernement est constitué de membres issus de toutes les familles politiques. Bien que 12 des 26 membres proviennent du Parti démocratique gabonais (PDG), l’ancien parti au pouvoir qui a été renversé après 55 ans de règne, cette diversité politique est le reflet d’un gouvernement d’union nationale.

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