C’est un soutien au pouvoir d’achat des ménages qui coûte cher aux caisses de l’État, pourtant le Gouvernement Gabonais ne veut pas revenir sur la subvention des carburants au moment où les prix à la pompe grimpent dans plusieurs pays en raison du conflit entre la Russie et l’Ukraine, et la difficulté des gros exportateurs à augmenter leurs productions.
Une décision bien accueillie par les ménages, mais moins par les industriels qui en plus de se voir interdire le ravitaillement dans les stations-services vont désormais devoir payer leur carburant plus cher auprès des marqueteurs.
Pour cette catégorie d’utilisateurs, le prix de l’essence est fixé à 835 francs CFA le litre, contre 605 francs pour les ménages. Idem pour le prix du gasoil, qui est de 585 francs CFA pour les ménages contre 830 francs CFA pour les industriels.
Si la décision s’inscrit dans la volonté des pouvoirs publics de soutenir le pouvoir d’achat des ménages, elle permet aussi de dédier ses efforts de stabilisation à ceux qui en ont vraiment le plus besoin. Difficile de comprendre qu’une grosse boite de BTP paie le carburant au même prix qu’une famille de 5 personnes ayant un seul véhicule.
Il s’agit aussi d’une volonté du Président de la République, alors que les experts s’accordent à dénoncer la subvention des hydrocarbures, arguant que pendant plusieurs années elle n’a profité qu’aux entreprises en grande majorité.
