GABON : LE SECTEUR PÉTROLIER REPRÉSENTE DÉSORMAIS MOINS DE 20% DU PIB

A l’issue de son séjour au Gabon, la délégation du Fonds monétaire international (FMI), conduite par Boileau Yeyinou Loko, a souligné les efforts consentis par le Gabon pour sortir de la crise économique. De 50%, le secteur pétrolier représente aujourd’hui moins de 20% du Produit intérieur brut (PIB).

La diversification de l’économie commence à porter ses fruits.« Le secteur pétrolier représentait pratiquement la moitié du PIB. Ce secteur représente aujourd’hui moins de 20% du PIB. La partie non pétrolière représente pratiquement 80% de la production au Gabon. C’est quand même un effort. C’est un résultat positif. Il faut s’en féliciter », a admis le chef de mission.

La façon la plus pérenne de financer le développement sans avoir des contrariétés, a expliqué Boileau Yeyinou Loko, c’est la mobilisation des recettes internes. « Cette mobilisation ne consiste pas à l’augmentation des taux des taxes, mais plutôt à l’élargissement de l’assiette fiscale. Pendant les discussions avec les autorités gabonaises, nous avons insisté sur le besoin de s’arrêter aujourd’hui pour faire une évaluation des exonérations accordées à différents secteurs de l’économie».

Le chef de mission a également indiqué avoir « convenu avec les autorités qu’il faut continuer à rationaliser les agences publiques. Mais aussi garantir une meilleure gestion des entreprises publiques ».

L’expert du FMI a admis que les arriérés de la dette intérieure sont d’un niveau relativement important. « Ces arriérés intérieurs pèsent sur le développement du secteur privé. Vous conviendrez avec moi que si les petites et moyennes entreprises ne sont pas payées. Elles vont se retrouver dans une situation où elles ne peuvent pas développer leurs activités ».

Le chef de mission a estimé essentielle la création au Gabon d’une zone de libre-échange. « Face à un environnement des affaires qui n’est pas très attractif, on commence d’abord par faire des zones économiques spéciales. Il s’agit d’accorder un certain nombre d’exonérations. Le but ultime c’est améliorer l’environnement des affaires. Ceci pour tout le monde, y compris les entreprises hors zone spéciale ».

Boileau Yeyinou Loko a souligné avoir pour cet aspect « discuté avec les autorités pour voir comment elles peuvent travailler sur ces points. Ceci pour que le Gabon arrive à une croissance plus forte, une croissance plus inclusive qui génère des emplois. Et une croissance qui permet de protéger les plus vulnérables »


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