Gabon: Maganga Moussavou bafoue les obligations de loyauté et de confidentialité

Dans la constitution gabonaise, en son article 14c, le vice-président de la République prête serment sur la Constitution devant le président de la République et en présence de la Cour constitutionnelle. Par ses récentes déclarations, Pierre Claver Maganga Moussavou a bafoué les obligations de loyauté et de confidentialité.

L’article 14c de la Constitution gabonaise stipule que le vice-président de la République prêtre serment sur la Constitution devant le président de la République et en présence de la Cour constitutionnelle selon les termes ci-après : “Je jure de respecter la Constitution et l’Etat de droit, de remplir consciencieusement les devoirs de ma charge dans le strict respect de ses obligations de loyauté et de confidentialité à l’égard du Chef de l’Etat”.

En prêtant serment il y a presque deux ans auparavant lorsqu’il a été installé à la vice-présidence de la république, Pierre-Claver Maganga Moussavou, avait juré d’être loyal et consciencieux. «Je jure de respecter la Constitution et l’État de droit, de remplir consciencieusement les devoirs de ma charge dans le strict respect de ses obligations de loyauté ».
Dans son serment, Maganga Moussavou avait également juré qu’il allait faire preuve « de confidentialité à l’égard du Chef de l’Etat ». Ce qui sous-entend que le communiqué publié par son cabinet le vendredi 17 mai, qui a dévoilé au public le circuit préalable emprunté par un document que le vice-président de la république peut signer en lieu et place du Chef de l’Etat, et les possibilités d’habilitation, a violé la confidentialité.
Maganga Moussavou avait d’ailleurs aussi juré qu’il devait garder secrètes toutes les informations sensibles « même après la cessation de mes fonctions ».
Cependant il a divulgué des informations à caractère confidentiel au cours de la conférence de presse qu’il a tenu mercredi 22 mai 2019 comme le salaire mensuel de l’ancien directeur de cabinet Maixent Acrombessi. Il a révélé qu’il était de 75.000.000 de francs CFA.
Toujours lorsqu’il avait prêté serment, l’ancien vice-président avait ajouté qu’il n’allait pas trahir « la confidentialité des dossiers et informations classées secret d’État et dont j’aurai eu connaissance ».
Or s’il n’est pas allé en profondeur dans ses déclarations tenues en conférence de presse, il pourrait avoir effleuré en passant le secret d’un ou deux dossiers.
Dans le cas précis de Pierre-Claver Maganga Moussavou, tout constat fait, il a foulé les obligations de loyauté et de confidentialité ces dernières heures. Ce qui n’est pas sans conséquence.


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