Gabon : Tentative d’irruption des leaders de l’opposition au Sénat

Ce vendredi 14 juillet 2023, plusieurs leaders de l’opposition gabonaise, parmi lesquels Raymond Ndong Sima, Alexandre Barro Chambrier et Paulette Missambo, ont tenté une irruption au palais du Sénat, accompagnés de leurs équipes de presse et de gardes du corps. Leur objectif apparent était de protester contre le vote d’un projet de loi portant sur les élections au Gabon.

Bien que les officiers de gendarmerie en service au Sénat aient accordé aux personnalités concernées la courtoisie de faire la déclaration qu’elles avaient annoncée sur les réseaux sociaux, ces dernières ont décidé, de façon inappropriée, de forcer une rencontre avec la Présidente du Sénat, « pour lui dire un mot ». Cette initiative malheureuse s’est heurtée au refus de la gendarmerie de les laisser entrer dans le Palais sans qu’une audience prévue ne soit préalablement établie.

Face à l’insistance d’un officier de gendarmerie, qui a tenté de leur expliquer qu’il était préférable de demander une audience pour rencontrer la Présidente du Sénat, les leaders politiques ont réagi avec colère, arguant que le Palais du Sénat étant la maison du peuple, personne ne pouvait entraver leur démarche.

Cette provocation inutile a été orchestrée par Edmond Okemvélé, ancien président du Conseil Économique et Social, une figure qui, en son temps, n’aurait jamais toléré une telle violation des règles établies. Selon ces leaders, cette démarche visait à protester contre l’adoption par le Sénat du Gabon du Projet de loi modifiant et complétant certaines dispositions de l’article 77 de la loi n° 07/96 du 12 mars 1996, modifiée portant dispositions communes à toutes les élections politiques.

Cependant, cette séquence semble marquer le début des provocations habituelles en période électorale. N’aurait-il pas été préférable de demander simplement une audience, épargnant ainsi à l’opinion publique la qualité peu avantageuse des échanges de ce matin ? À moins que la volonté ne soit de créer des incidents à quelques semaines des élections générales.

« En minorité au parlement en raison notamment d’une série de boycotts et de défaites, certains leaders de l’opposition gabonaise semblent vouloir réécrire les règles du jeu démocratique par des actes d’intimidation », a commenté un cadre du PDG qui a assisté à la scène.

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