Gabon : une jeune femme et son bébé séquestrés à la clinique Chambrier

Dans une vidéo de quelques minutes, une femme affirme être l’otage de la clinique Chambrier depuis deux semaines en raison de son incapacité à s’acquitter d’une facture de près d’un million de francs CFA liée à son accouchement.

Si on peut se demander où est son compagnon et pourquoi le choix d’une structure privée alors que les accouchements sont gratuits dans les hôpitaux publics, il ne demeure pas moins que la situation de cette jeune dame interpelle l’opinion publique parce que la clinique serait la propriété d’un responsable politique.

Mais « No Pity in business » semble être le leitmotiv de la clinique Chambrier dont les responsables ont pris sur eux de priver une jeune Gabonaise de la chaleur de son foyer, l’obligeant à lancer un appel aux autorités pour sortir de ce qui ressemble de plus en plus à une prise d’otage.

Dénoncée à plusieurs reprises, cette pratique consistant à retenir les malades contre leur gré sous le fallacieux prétexte qu’ils ne se seraient pas acquittés de leurs factures tend à prendre de l’ampleur dans les structures privées.

Au Gabon, la séquestration d’une personne, qui consiste à la priver de sa liberté de mouvement de manière illégale, est considérée comme un crime puni par la loi. Selon le Code pénal gabonais, toute personne qui commet une séquestration est passible d’une peine de réclusion criminelle allant de 10 à 20 ans de prison.

La séquestration à la clinique Chambrier au Gabon, où une jeune mère et son bébé ont été retenus en otage pour non-paiement d’une facture hospitalière, constitue donc une violation flagrante de la loi. Les autorités gabonaises ont la responsabilité de protéger les droits des patients et de veiller à ce que de telles pratiques inhumaines ne se reproduisent plus à l’avenir.

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