En octobre 2021, à quatre jours du début de la Coupe d’Afrique des nations au Cameroun, Alors que la fédération gabonaise de football (Fegafoot) était secouée par les révélations sur de nombreux abus sexuels contre des mineurs, la sélection nationale en stage de préparation à Dubaï avait refusé de prendre l’avion sans aucune garantie du versement des primes à la délégation. On croyait avoir atteint le fond, pour enfin remonter, il semblerait que non.
Arrivée au Cameroun, la délégation gabonaise, y compris les personnes chargées de vérifier les conditions du séjour avant l’arrivée des joueurs, avait refusé de rejoindre l’hôtel mis à la disposition du Gabon par la Confédération africaine de football.
S’il est vrai que cet hôtel ne répondait pas à certaines normes de sécurité, il est encore plus vraisemblable que la faute revienne au staff technique de la Fegafoot qui alors que cet hôtel avait été choisi pour accueillir le Gabon en août 2021, n’a pas daigné venir le visiter 6 mois durant. Douala est à 40 minutes en avion de Libreville où se trouve la Fegafoot.
Ce samedi 4 juin, à quelques heures du coup d’envoi du match les opposants aux Léopards du Congo, les Panthères du Gabon ne sont toujours pas à Kinshasa, lieu de la rencontre. Une situation qui a fait sortir de sa réserve, un des artisans du « succès » du Gabon à la Can21.
Certaines personnes proches du dossier affirment que la délégation gabonaise qui compte 70 personnes, aurait embarqué dans un vol commercial en partance pour Kinshasa. Ce vol arriverait à Kinshasa environ deux heures avant le coup d’envoi. Si cette hypothèse est avérée, si les Gabonais jouent et gagnent, tout sera oublié jusqu’à la prochaine incompétence des dirigeants du football gabonais.
Mais personne ne se demandera comment après tous ces déboires aucune leçon n’a été apprise. Pourquoi le pays qui a organisé deux coupes d’Afrique des nations et qui possède des installations adéquates en est réduit à aller se préparer en France, à 7 heures d’avion, pour un match qui se joue « derrière la maison » ? Les dirigeants du Football gabonais le savent, Ali Bongo ondimba, dont ce sera encore la faute à bon dos.
En cas de victoire tous les problèmes seront oublié et mis sous le tapis au nom du patriotisme, mais où est le patriotisme quand les actions des dirigeants du football gabonais couvre toute la nation de ridicule et tendent à les faire passer pour une petite mafia dont le but est de créer les conditions des dépenses de l’argent public afin de s’en mettre plein les poches ?
Pour paraphraser le Brave Aaron Boupendza qui n’était pas hors-jeu, il est temps que les choses changent maintenant.
