MAKOKOU, GABON (medias241.com)- La Section de l’Ogooué-Ivindo du projet Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives et des nationaux engagés (GRAINE) a produit plus de 462 tonnes de tubercules pour plus de 193 tonnes de manioc. Soit un chiffre d’affaires de près de 31 millions de francs CFA. Au niveau de la banane, par contre, la province a généré 19,31 tonnes en 2017. Soit un chiffre d’affaires de plus de 4,4 millions de francs CFA.
La province récolterait plus si les éléphants ne s’en mêlaient pas indiquent les responsables.
Les plaintes des populations se multiplient dans les services de l’administration en charge des forêts pour dénoncer les dégâts causés par certains animaux sauvages, notamment l’éléphant.
««Près de 90 hectares de culture ont été perdus entre novembre 2016 et décembre 2017. Soit une estimation de pertes de 800 tonnes de manioc et de bananes. C’est énorme ! C’est à l’Etat et ses différents partenaires de réfléchir sur la question pour atténuer le phénomène», a dit Akoubou Sidoine, le responsable provincial du programme Graine dans l’Ogooué-Ivindo
L’éléphant est dans le registre des animaux intégralement protégés au Gabon, selon l’article 3 du décret n°164/PR/MEF du Code forestier.
Le gouvernement est conscient de la récurrence du conflit entre l’homme et la forêt, mais des solutions réelles tardent pour donner satisfaction aux gabonais qui gagnent leur vie par le travail de la terre.
Au moment où GRAINE prend de l’ampleur, le gouvernement devrait réellement se pencher sur la situation. A l’instar d’autres provinces, l’Ogooué-Ivindo se positionne en bonne place dudit projet. La province compte 33 coopératives cultivatrices sur une superficie de plus de 508 hectares. Soit 331,78 hectares de tubercules de manioc, 175 hectares de bananes et 1,6 hectare de piment.
«Nous le récoltons sans difficultés majeures. Nous avons essentiellement des variétés issues des champs villageois. Le manioc est donc adapté aux conditions locales, avec un rendement de 16-17 tonnes par hectare», s’est réjoui Jean Atsatseba, le président de la coopérative Afo 1.
Comme « la terre ne ment pas », il faut bien que ses produits soient « protégés ».
Graine est un vaste programme dont la finalité est de garantir la sécurité et l’autosuffisance alimentaire. Il s’inscrit dans la politique de diversification de l’économie du pays à travers l’exploitation de plus de 200.000 ha en 5 ans. Il y a lieu d’ajouter la lutte contre l’exode rural, la lutte contre le chômage chez les jeunes, la création de 15 à 20.000 emplois ainsi que la multiplication de la production agricole de plus de 3 fois que celle de l’heure actuelle.
Les atouts et les faiblesses ont été constatés et circonscrits. Il ne reste que la volonté politique pour la mise en application du code de l’agriculture et la mise à disposition du secteur des moyens conséquents pour lancer protéger les récoltes issues du projet Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives et des nationaux engagés (GRAINE).
On en verrait alors vite les bénéfices car la terre ne ment pas
