Grève à la CNSS : le SYP-CNSS et le SYNA-CNSS sont contre !

LIBREVILLE, GABON (medias241.com)-Face à la presse ce lundi, les présidents du Syndicat des Professionnels de la CNSS (SYP-CNSS) et du Syndicat National de la CNSS (SYNA-CNSS), ont indiqué que, « la grève lancée par le Syndicat des professionnels de la sécurité sociale (Sypross) est inopportune, voire illégale ».

S’ils évoquent le fait de « n’avoir jamais été saisi officiellement » par la direction  générale, d’un « prétendu licenciement » à venir de 43 techniciennes de surface et la « suppression du 13ème mois », ils précisent également que, contrairement aux « bruits de couloir » entretenus par le Sypross, c’est plutôt leur hiérarchie qui les avaient invité à « discuter » des cas sus-évoqués.

« Pour nous la grève, c’est le dernier recours. Il faut qu’il n’y ait plus dialogue pour entrer en grève. Or, le dialogue est toujours là », relève Clotaire Mezui Eyi, le président du SYP-CNSS. Un avis partagé par son collègue du SYNA-CNSS qui, lui pense que les grévistes sont allés en besogne et qu’ils confondent le temps de la discussion à celui de la revendication.  Joslin Louis Ngoma, le président du SYNA-CNSS pense que, «rien ne justifie d’entrer en grève aujourd’hui». «La grève est encadrée par un certain nombre de règles. Pour entrer en grève, il faut que nous nous soyons accordé sur les points d’achoppement », dit-il.

Rappel des faits selon le SYP-CNSS et le SYNA-CNSS

Alors que leurs collègues grévistes du Sypross affirment que, le Dr Nicole Assélé, la directrice générale de la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) avait déclarée au cours d’une réunion qu’«elle n’entendait plus payer le 13e mois et que la cnss allait se séparer des 43 techniciennes de surface payées par la société », les présidents du SYP-CNSS et du SYNA-CNSS indiquent qu’actuellement, « aucune notifications officielles » ne fait foi de ces deux points.

Pour le cas des techniciennes de surface, Clotaire Mezui Eyi assure «qu’un travail collégial fait par les trois syndicats est actuellement sur la table de la Direction Générale ». Des propositions qui, selon lui,  devraient donner une suite favorable. Parce qu’au préalable suggérées même par le Dr Nicole Assélé himself. L’alternative prévoit de les « reverser aux prestataires de service, (Ndlr : Gabon Propre Service et Brossette) et faire passer des tests psychotechniques (à celles qui ont un niveau propice)  devant aboutir à leur reconversion ».

 S’agissant de la suppression du 13ème mois, le SYP-CNSS et le SYNA-CNSS rappellent là également, « qu’aucune note de la Direction Générale n’a notifiée cette décision ». Mieux, ils estiment qu’en parler à deux mois de la fin d’année, c’est-à-dire avant décembre (mois du 13e mois), « met la charrue avant les bœufs ». Les deux syndicats préviennent même que, « si cela était fait, vous connaitrez la force du mouvement syndical», a lancé Joslin Louis Ngoma, le président du SYNA-CNSS. « C’est pourquoi, aujourd’hui, nous ne comprenons pas réellement le mouvement d’humeur enclenché par nos collègues puisque les droits de nos personnels ne sont pas menacés. Nous nous souscrivons à ce stade à la discussion parce que nous estimons encore une fois que, rien ne justifie d’entrer en grève aujourd’hui », a rajouté le président du SYNA-CNSS.

Nicole Assélé combattue par ses parents « altogovéens » ?

Dans la même foulée, il se dit selon nos sources que le Sypross serait manipulé par les « frères du Haut-Ogooué ». Nicole Assélé en chamboulant l’organigramme de cette société, pour « cultiver » la politique de « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut » ferait face à ses « frères » du Haut-Ogooué. Ceux-là même qui pensaient être «propriétaires des postes de direction à la caisse » seraient des instigateurs « en sourdine » dudit mouvement de grève.

D’après les mêmes sources, la nouvelle directrice générale est combattue pour avoir mis fin au paiement des « gracieuses primes converties en sursalaire » de certains responsables de la boite.  Et même d’anciens responsables qui ont pourtant quittés la CNSS.

Soutenant que les points de réclamation du Sypross sont infondés, voire illégaux, Jean Firmin Ankele, le conseiller juridique de la CNSS avait affirmé dernièrement que la «direction générale n’ira pas sur la table des négociations». Pis, rappelant que la CNSS est organisme privé, le conseiller juridique a prévenu que «les jours de grève seront déductibles du salaire des grévistes».

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