Désigné comme étant le chef d’un vaste réseau d’intégration frauduleuse d’agents publics, Yannick Koubah aurait pendant plusieurs années bénéficié de la complicité passive de sa hiérarchie à la direction de la solde
« Tout le monde ici était au courant de ce business, d’ailleurs son DG de l’époque l’avait même muté dans un autre service » nous rapporte une source anonyme. Ainsi va le Gabon. Épinglé pour des faits constitutifs d’un délit pénal, Yannick Koubah aurait été puni par une mutation dans un autre service au sein duquel il a pu déployer un réseau de faussaires au mépris de l’intérêt commun.
« J’avais que des agents changeaient de catégorie, passant de B1 à A1 en quelques mois, on m’a demandé si c’était mon argent » rapporte une autre. Comme quoi l’affaire Yannick Koubah n’est que l’arbre qui cache la foret de la corruption dans les super administrations financières.
En plus de démontrer la médiocrité de certaines procédures dans l’administration du Budget. Ce scandale lève le voile sur l’incapacité du gouvernement à maîtriser la masse salariale des agents du service public. Comment tous ces ajouts dans le fichier solde n’ont-ils pas éveillé des soupçons au sein même de ces administrations, alors que les recrutements avaient été gelés par l’Etat ?
Une véritable anarchie qui gangrène l’administration publique au nez et à la barbe des organismes de contrôle, notamment la Cour des comptes, dont le rapport, chaque année, semble toujours valider les dérives d’une administration publique de plus en plus corrompu.
Avec Yannick Koubah, d’autres têtes doivent tomber, les responsables doivent répondre de leur complicité active ou passive. Il ne saurait être question que l’exécutif gabonais porte encore les conséquences des actes crapuleux des uns et des autres.
