« Internet est en passe de devenir un outil de première nécessité », Alain Claude Bilie By Nzé

LIBREVILLE, GABON (medias241.com)-Dans son allocution prononcée lors de la cérémonie d’inauguration du Central African Backbone (CAB4) interconnexion avec la république du Congo (Brazzaville), le Ministre d’Etat, Ministre de la Communication, de l’Economie Numérique a estimé qu’«internet est en passe de devenir un outil de première nécessité et donc un service public exigible par tous, et non plus un luxe».

Fessant une brève genèse du projet, Alain Claude Bilie By Nzé a souligné que «le Central African Backbone (CAB) est une vision des Chefs d’Etats de l’Afrique centrale. Celle-ci consiste à doter les pays de la sous-région d’un réseau fibre optique capable de répondre au besoin d’accroissement de la qualité du réseau Internet, en vue de mieux s’arrimer au mouvement de numérisation des services publics et privés, et en réalité, préparer les conditions d’une véritable transition numérique».

Subdivisé en plusieurs composantes, les principales étapes de ce programme au Cameroun, Tchad et Centrafrique (CAB1), à Sao Tomé-et-Principe (CAB2), en République du Congo (CAB3), au Gabon (CAB4) et en République démocratique du Congo (CAB5), n’ont pour seul «enjeu que d’augmenter la capacité de liaison numérique entre les 11 pays de la Communauté».

 «L’intérêt majeur de ce projet est la réduction substantielle de la fracture numérique visée par nos Etats, ainsi que l’extension des réseaux nationaux en fibre optique avec une plus grande sécurisation de la connectivité», a indiqué le Ministre d’Etat, Ministre de la Communication, de l’Economie Numérique.

 Par ailleurs, cette interconnexion avec la République du Congo permettra au Gabon d’avoir un troisième point de connectivité à l’international, en plus des câbles sous-marins ACE et SAT3. Toute chose qui concourt donc à la consolidation de la sécurisation de la connectivité du pays.

Dorénavant, les échanges de trafic entre le Gabon et le Congo se feront de plus en plus via le réseau CAB et non plus à travers les câbles internationaux avec pour effet immédiat de favoriser la réduction continue du coût de connectivité entre les deux Etats, et de permettre ainsi aux entreprises et aux populations d’accéder à un plus grand volume de données et de capacités.

Le Gouvernements consent des efforts significatifs pour doter le pays d’infrastructures numériques permettant d’interconnecter toutes les structures publiques et privées.

Dans le Secteur public :

L’objectif pour le gouvernement du Gabon est de permettre aux éventuels patients d’avoir un dossier médical informatisé et en réseau permettant aux éventuels patients, d’voir ses données enregistrées de manière structurées et codées, pour ce qui est de L’E-Gabon avec la composante E-Santé. De même, avec l’informatisation des procédures administratives, il sera question d’assurer l’élaboration et la mise en œuvre du schéma directeur informatique de la fonction publique et de la réforme de l’Administration, notamment l’exploitation et la mise à jour de la base de données des agents de la fonction publique et d’assurer l’automatisation des actes de gestion de l’Administration et aussi participer à l’élaboration et à la mise en œuvre de la cyberstratégie sectorielle e-gouvernement. 

Il y a également l’E-Education  qui concerne quant à lui la formation en ligne. Elle permettra d’avoir des bibliothèques virtuelles gratuites qui donnera l’occasion aux élèves d’avoir accès aux documents de manière gratuite et en temps réel ; Idem pour L’E-Culture, qui est essentiel notamment pour la promotion de la culture gabonaise à travers le cyber espace. Et enfin le Service universel qui a pour objet de fournir à tous un service téléphonique de qualité à un prix abordable.

Dans le Secteur privé:

L’Etat gabonais s’emploie à optimiser des procédures dans tous les secteurs d’activités ayant pour effet une meilleure compétitivité des entreprises ;  A permettre aux opérateurs de télécom de s’appuyer sur ce réseau en vue d’apporter la  4G exigeante sur la qualité du réseau dans les villes de l’intérieur du pays ;  A donner aux fournisseurs d’accès Internet la possibilité d’étendre leurs activités sur l’ensemble du territoire ;  A faciliter l’accélération de l’extension des réseaux des agences et des distributeurs automatiques des banques ;  A accélérer le basculement de la télévision analogique vers la télévision numérique de terre (TNT) qui offrira aux populations des avantages remarquables tels que l’accès moins coûteux à un plus large choix de programmes audiovisuels et la diversité de mode de réception (fixe, portable et mobile) entre autres ;  A mettre à disposition des sociétés minières et forestières des liaisons fiables haut débit avec leurs serveurs situés dans le reste du monde.

Enfin, pour des startups, internet, en «gommant» la distance et le temps permet à l’entreprise d’élargir ses horizons pour trouver de nouveaux clients, pour lesquels les coûts d’approche commerciale auraient été, sans cela, dissuasifs. Avec la fibre optique, elles seront aussi en mesure d’aborder de nouveaux marchés, sans avoir à créer d’implantation commerciale lourde et trouver de nouveaux partenaires.

 «Toutes ces options permettront de doubler la contribution du numérique dans la production des richesses du pays d’ici à 2022, si les conditions économiques générales le permettent», a précisé Alain Claude Bilie By Nzé.

L’aboutissement de l’interconnexion CAB4 du Gabon avec la république du Congo (Brazzaville) est aujourd’hui possible grâce aux équipes de l’ANINF, de l’ARCEP, de la CNTIPPEE, de la SETRAG, de la SPIN, du Ministère de l’Economie Numérique, sans oublier les autorités locales.

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