Jean-Boniface Assélé reste lié à sa famille politique héréditaire

Après avoir subi la loi et quelques coups rugueux du Parti démocratique gabonais (PDG), à l’élection des maires d’arrondissement et du maire central à Libreville, Jean-Boniface Assélé a réaffirmé l’ancrage de son parti le Centre des libéraux réformateurs (CLR), à la majorité présidentielle. L’opposition n’attire plus personne.

Lors des élections législatives et des élections locales, Jean-Boniface Assélé avait souhaité un partage de certaines circonscriptions entre le PDG et le CLR. Mais, il s’est heurté à une fin de non-recevoir du parti au pouvoir qui a imposé sa suprématie dans toutes les localités du Gabon, ne laissant que quelques miettes aux partis alliés comme le CLR.

Face à ce refus des pédégistes de partager les moindres restes du pouvoir, Jean-Boniface Assélé avait brandi la menace de revoir ses accords au sein de la majorité.
Le PDG avait aussi entretemps débauché plusieurs cadres du CLR. Pour toutes ces raisons, beaucoup ont cru à une volte-face du chef de file du CLR. En bon général, Jean-Boniface Assélé n’a pas trahi. Il est resté fidèle à sa famille. Il a réaffirmé son ancrage à la majorité présidentielle.
A l’issue d’une réunion qualifiée « décisive » par ses proches, tenue le 3 juillet 2019, le leader du CLR a pris à contre-pied ceux qui pressentaient son entrée dans l’opposition.
« Certains camarades pensent que nous devons sortir de la majorité. Je leur réponds, non. Nous étions les pionniers au sein de la majorité présidentielle, nous nous sommes battus, nous devons rester et nous battre. Nous devons accompagner au mieux notre président, Ali Bongo Ondimba », a déclaré sans sourciller Jean Boniface Assélé.
Le groupuscule de militants céléristes qui souhaitaient quitter la majorité présidentielle l’a appris à ses dépens.

Si certains membres de la majorité auraient applaudi des deux mains le départ de Jean-Boniface Assélé considéré par eux comme un trouble-fête, d’autres estiment qu’il est mieux de fédérer et de rassembler la majorité notamment au moment où ce qui reste de la galaxie de l’opposition continue de s’ébranler en menus morceaux.

Depuis la tenue d’un bureau politique mi-juin 2019, c’est à nouveau le branle-bas au PDG. Les représentants des principales associations du pays ont été admis au sein des instances du parti. Cela ne s’était jamais fait. Les leaders locaux ont ensuite été appelés à partir redynamiser leurs militants dans les provinces du pays. La majorité s’est remise dans le sens de la marche. Julien Nkoghé Bekalé s’est adressé samedi 6 juillet 2019 aux militants du parti présidentiel dans l’Estuaire. Brice Laccruche Alihanga avait arpenté le Haut-Ogooué il y a dix jours. L’Opposition étrillée puis complètement disloquée lors des dernières élections législatives et locales, se cache désormais derrière de faux profils facebook et des syndicalistes qui prennent les jambes à leur cou.
Pamphil EBO

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