Jean Ping tire à boulets rouges !

Dans une interview accordée au média allemand Deutsche Welle, l’opposant Jean Ping est revenu sur la situation du Gabon qu’il continue de qualifier de délétère. Lors de cette interview, il s’attaquera à l’ONU par le biais de son représentant en Afrique Centrale et ne manquera pas d’adresser quelques pics aux anciens soutiens politiques qui ont fait le choix de ne plus le suivre depuis sa défaite lors des élections présidentielles.

En accord avec le discours qu’il énonce depuis 2016, le candidat malheureux de la dernière élection présidentielle décrit le Gabon comme étant en proie à la violence et aux larmes. Situation qu’il considère comme aggravée par l’absence du Président Ali Bongo Ondimba qui a annoncé son retour au Gabon pour le mois de Mars et par la complicité de la communauté internationale qu’il dénonce en s’attaquant à l’ONU.

Jean Ping déclarera que contrairement à ses anciens alliés, qui l’ont depuis quitté comme le souligne le journaliste menant l’interview, il se refuse à tout commentaire sur les rumeurs fantaisistes autour de l’état de santé du Chef de l’Etat gabonais assurant que la vérité finira par faire surface. Il profitera toutefois de cette tribune pour rappeler que ses anciens soutiens, qui lui ont tournée le dos depuis, « sont sans importance » et qu’il n’y attache aucun intérêt. L’autre principal reproche à l’endroit des autres membres de l’opposition sera, selon Jean Ping, leur manque de « constance » car en acceptant de participer aux dernières élections, Ntoutoume Ayi ou encore Nzouba Dama « ont fait le choix de légitimer le régime en place ».

Après quoi, il s’attaquera au représentant de l’ONU en Afrique Centrale, François Louncény Fall, qu’il accuse de « collusion avec le régime en place ». Raison de cette dernière attaque ? La non-transmission, selon le Président de la CNR, d’une invitation de l’ONU par le représentant de cette même instance. A défaut de polémiquer sur l’éventuelle existence de cette invitation, de nombreux spécialistes se posent plusieurs questions: pourquoi l’ONU enverrait-elle une invitation à Jean Ping par le biais des autorités en place sachant que celui-ci n’a aucun mandat politique officiel ? Comment juger du sérieux de l’invitation quand l’invective de Jean Ping envers l’ONU ne réside que sur une publication faite sur les réseaux sociaux ? Pourquoi le représentant spécial d’Antonio Guterres en Afrique Centrale cacherait cette invitation? En effet, il est difficile de comprendre pourquoi Mr Fall prendrait le risque de jouer sa réputation et son poste en cachant une invitation officielle de l’instance internationale adressé à l’ancien Président de l’Union Africaine.

Dans cette interview au vitriol de Jean Ping, qui se conclura par un appel du pied à l’Allemagne d’Angela Merkel, celui-ci se refusera à condamner les agissements de la diaspora qui ,depuis de nombreuses semaines, s’illustre par la multiplication d’actions violentes. La réaction de l’ONU face à la sortie médiatique de Jean Ping ne devrait se faire attendre et pourrait enfin lever le voile sur le bien fondé ou non des accusations.

 

 

 

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