JULIEN NKOGHE BEKALÉ: UNE DÉCLARATION DE CULPABILITÉ AU GOÛT AMER

Lors de sa déclaration de politique générale ce jour devant les parlementaires, le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale a déclaré “ Oui, la vérité est que la corruption, l’enrichissement illicite et l’impunité ont atteint des niveaux”. Il est opportun de revenir sur cette assertion pour en souligner le caractère inapproprié et contradictoire avec les déclarations du Chef de l’Etat.

Par définition, la corruption est la perversion ou le détournement d’une action impliquant une ou plusieurs personnes dans le but pour le(s) corrupteur(s) d’obtenir des avantages, des biens ou des facilités. Le corrompu quant à lui bénéficiant d’une rétribution en contrepartie de sa complaisance.

Lorsque le Chef du Gouvernement parle de « niveau inacceptable » insinuerait-il qu’il existe un niveau acceptable de corruption ? Si oui, peut-on, pour mieux saisir cette déclaration, définir le marqueur à partir duquel la corruption est admise au Gabon ? Cela reviendrait aussi à affirmer que certains actes malveillants peuvent bénéficier d’une totale impunité.

À l’heure où le Président de la République Ali BONGO ONDIMBA livre une lutte acharnée contre ces pratiques qui privent de milliers de gabonais d’un meilleur quotidien, de routes plus praticables et de soins de santé plus adéquats, on serait en droit de s’interroger sur cette phrase lourde de sens. Sans nul doute que la fin de toute corruption serait sûrement un début de réponse aux préoccupations des populations et aiderait à réaliser tous les projets prioritaires que le gouvernement n’a jamais démarré. Quid des 1500 milliards de FCFA manquant à l’appel selon la Cour des comptes ? Niveau acceptable ou pas ?

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