Alors qu’il devait comparaître aujourd’hui devant la Cour criminelle spéciale de Libreville, ce 21 mars, Patrichi Tanasa va devoir encore patienter. Et comme lui, tous les autres prévenus dont les procès sont prévus se tenir dans les prochains jours.
La grève entamée par les avocats du barreaux du Gabon ne sera pas sans conséquence pour l’appareil judiciaire de notre pays. Aucune affaire avec avocat ne se plaide, et ce même en appel, ont décidé les juges, en raison du mouvement de grève entamé pour protester contre l’arrestation d’un des leurs.
Pour rappel, l’avocat au barreau du Gabon, Me Irénée Mezui Mba, qui est actuellement en détention préventive à la prison centrale de Port-Gentil, est accusé avec deux complices présumés d’avoir escroqué 700 millions de FCFA à la Société gabonaise de raffinage (Sogara) et d’avoir abusé de la confiance des membres du collectif d’ex-employés de la société de restauration Sodexo.
Cette situation a conduit à un levé de bouclier à Libreville. Les membres du barreaux en soutien à l’un des leurs ont unanimement décidé de suspendre toutes les audiences en cour, pour le compte de la session criminelle, et ce sur l’ensemble du territoire national
