Kevazingogate: NKOGHE BEKALE limoge MAPANGOU

Depuis la mise en cause de son directeur de cabinet, le désormais ex-ministre des eaux et forêts n’a pas cessé de clamer sa non-implication dans l’épineux dossier du Kevazingo. Dans son communiqué de presse du 17 mai dernier, Monsieur Guy-Bertrand MAPANGOU réaffirmait « en toute humilité et en total respect pour le peuple gabonais » que la déclaration du porte-parole du gouvernement ne le concernait nullement.

Au regard des évènements, force est de constater que sa mise à l’écart de l’exécutif par le Chef du gouvernement M. Julien NKOGHE BEKALE, laisse penser que M. MAPANGOU est bien concerné par ce qu’il a qualifié de « sombre affaire de grave délinquance économique qui jette l’opprobre sur la nation en général… »

Entendu que dans sa déclaration de politique général le 26 février à l’assemblée nationale le Premier Ministre avait mis un accent particulier sur l’exemplarité et l’avènement d’une nouvelle ère dans la conduite des affaires publiques, il aurait été inapproprié de trahir cet engagement pris devant les Gabonais. Si la disparition des 353 centenaires de Kevazingo a précipité la chute de certains, il faut néanmoins rappeler que l’enquête de l’ONG Environmental Investigation Agency (EIA) pointait déjà du doigt le Ministère des eaux et forêts dans le trafic de bois.

Ce limogeage de l’appareil étatique pour soupçons de corruption est inédit et marque la ferme volonté de rompre avec les pratiques du passé qui ont parfois freiné la mise en œuvre d’un certain nombre de projets de développement au bénéfice des populations. Vivement que le réseau entier soit démantelé et que justice soit faite pour l’exemple et pour la postérité.

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