L’ancien Premier Ministre et ses fils sont au centre d’un contentieux foncier de 3,5 milliards de Francs CFA face à l’Etat gabonais empêchant la construction de logements dans le 5ème arrondissement.
La population gabonaise découvrait le jeudi 8 août, par le biais des réseaux sociaux, que l’ancien premier Ministre Jean-François Ntoutoume Émane ainsi que deux de ses fils avaient été interpellés à leur domicile par les éléments de la police judiciaire.
Pendant que l’opposition criait au scandale d’une arrestation politique en raison de la demande de vacance de pouvoir exprimée deux jours plus tôt aux côtés de Jean Ping et d’autres anciens caciques du pouvoir, la vérité est bien éloignée de cette version des faits. Il est important de noter que la raison politique évoquée par le service de communication de Jean Ping et autres activistes ne peut tenir debout. Pour exemple, aucun des membres de l’Appel à Agir qui s’évertue à demander ladite vacance n’a été arrêté et ce malgré le fait qu’ils aient assigné devant le tribunal le Président Ali Bongo Ondimba ou qu’ils mènent des causeries régulières à ce sujet dans l’ensemble du pays.
La vérité sur cette interpellation est tout autre et est le fait d’une action de justice menée par l’Etat gabonais contre l’ancien dignitaire de la République et ses deux fils. En effet, les deux parties sont opposées sur un différent foncier de l’ordre de 3,5 milliards de francs CFA remontant à la vente d’un terrain dans le 5ème arrondissement et plus précisément, dans le quartier de Mindoubé. Après la vente de la parcelle de terrain qui s’était faite par le biais de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), l’ancien premier ministre et ses fils auraient toutefois continué à bénéficier de celui-ci en totale contradiction avec la loi.
Selon notre confrère Jeune Afrique, les accusés seraient allés jusqu’à vendre une seconde fois la parcelle à d’autres personnes se mettant sous le coup d’une escroquerie de grande envergure. Afin de mettre fin à cette situation, la CDC avait déposé un recours à la justice qui avait permis à la police judiciaire de récupérer » l’usage de la parcelle » pour que le plan de création de logements dans la zone puisse enfin démarrer.
Selon cette même source, après les premières déclarations de Jean-François Ntoutoume Émane et ses fils, qui gèrent certaines affaires de leur père, la Police Judiciaire devraient convoquer de nouveau les incriminés pour les besoins de l’enquête afin de faire toute la lumière sur ce nouveau scandale.