La zone Afrique compte le plus fort taux de progression du cancer, soit 70%. Le registre du cancer de 2013 à 2017, place le cancer du sein en tête des cancers les plus dominant au Gabon, suivi du cancer du col de l’utérus. Des chiffres alarmants qui suscitent des interrogations à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le cancer, ce 4 février 2020. Au Gabon, la journée a été marquée par une conférence scientifique, à la Maison d’Alice, à Libreville.
La conférence initiée par la Fondation Sylvia Bongo Ondimba, dans le cadre du programme Agir contre le cancer, avait pour objectif de faire l’état des lieux de la situation du cancer au plan national. Il en ressort qu’en terme d’incidence, en Afrique, le cancer du sein avec 14,6 % pour 100 000 femmes est le plus fréquent. Le taux de mortalité est de 8,4 pour 100 000. Le deuxième cancer est celui du col de l’utérus. L’Institut de Cancérologie de Libreville (ICL) démontre que sur la période 2013 à 2017, le cancer du sein est le plus fréquent au Gabon, ensuite vient le cancer du col de l’utérus, et celui de la prostate.
Le thème retenue pour l’édition 2020 de cette journée est “Je suis et je vais”. Pour le ministre de la Santé, Max Limoukou présent à la conférence, “ce thème est un appel à l’action. Nous avons besoin de l’engagement de tous pour parvenir à un monde libéré du cancer”.
Selon le directeur de l’Institut de Cancérologie de Libreville, Ernest Belembaogo, les 4 principaux cause du cancer sont le tabac, du cancer, l’alimentation inadaptée, le manque d’activités physique et l’abus d’alcool. Ce dernier point est une menace pour le Gabon, d’autant plus que le pays a été classé en 2019 par l’OMS, premier pays consommateur d’alcool.
Le Président de la république Ali Bongo Ondimba a fait de la lutte contre le cancer son champ de bataille. Son action est appuyée par la Fondation Sylvia Bongo Ondimba, initiatrice de la maison d’Alice, un centre d’hébergement et d’accompagnement de personnes atteintes de cancer. Plusieurs actions ont été menées notamment, la création de l’Institut de Cancérologie de Libreville et la mise en place du programme “Agir contre le Cancer”. 54 unités de dépistage ont aussi été déployées dans les département du pays. Une autre action majeure, c’est la prise en charge des malades par CNAMGS.
Solange TAMO
