LE CONSEIL NATIONAL DE LA DÉMOCRATIE : UNE ENTITÉ SDF

Né par voie référendaire, au sortir des accords de Paris de 1994, le Conseil National de la Démocratie (CND) a connu depuis, plusieurs réaménagements. En concertation depuis le 25 février 2020, et ce jusqu’au 3 mars prochain, il serait judicieux de s’interroger sur l’état actuel du CND.

La session ordinaire ouverte ce 25 février 2020, permet de révéler plusieurs maux que connait cette entité. Depuis bientôt 3 ans, le CND n’a pas de siège. Son siège brûlé en 2016 au cours des violences post-électorales n’a toujours pas été réhabilité. Le budget a connu un rabais à hauteur de 75% par rapport aux deux précédentes années. Pour son président, Séraphin Ndaot, le Conseil National de la Démocratie, est une coquille vide.

A sa création le CND avait pour mission de contribuer au renforcement de l’unité nationale par l’enracinement de la culture, du pluralisme et de la tolérance politique ; de promouvoir les relations entre les partis politiques ; de contribuer au renforcement des capacités des partis politiques, ainsi que d’assurer le suivi des accords et recommandations des dialogues politiques.

Depuis le 23 mai 2019, le CND est chargé d’élaborer un code de bonne conduite à l’usage des acteurs de la vie politique nationale et veiller à son application ; d’assurer la médiation dans les conflits opposant les acteurs et les partis politiques entre eux et d’assurer la promotion du consensus autour des questions d’intérêt national et des principes démocratiques et républicains.

Peut-elle aller jusqu’au bout de ses missions avec tous ces maux ? Cette question qui vaut son pesant d’or fait actuellement l’objet des débats. Le CND qui bénéficie d’un statut particulier parviendra-t-il au sortir de cette session à trouver le souffle nécessaire pour sa redynamisation ?

Freddy MOUSSOUNDA

Livraison
Urban FM