L’OPAM MITRAIILE LA HAC

L’Organisation patronale des médias condamne le choix systématique de la Haute autorité de la communication (HAC) pour la suspension des médias et hommes des médias en République gabonaise. Guy Pierre Biteghe, le président l’OPAM dans un communiqué publié le 23 août 2019, accuse cette dernière d’œuvrer à la « mise à mort des entreprises de presse.»

Les mots sont forts. L’organisation patronale des médias remet en cause sans conteste les coups de la HAC à l’endroit des entreprises de presse au Gabon et journalistes. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est la double sanction infligée par la HAC.

En réaction à la dernière procédure diligentée par la Haute autorité de la communication, contre le correspondant local de Radio France international, marquée par le retrait de son accréditation le vendredi 23 août 2019. L’OPAM conteste également la mise en demeure du média en ligne Gabon Review. Le président de l’organisation patronale des médias, Guy Pierre Biteghe, a proposé la mise en œuvre d’un nouveau code de la communication et une refonte de la HAC.

Monté au créneau, il a dénoncé le recourt systématique voire mécanique à la suspension des titres, alors que la HAC dispose de tout un arsenal de mesures coercitives pour sanctionner progressivement et administrativement un journal.

En rappelant que la presse privée au Gabon vit de la vente de ses journaux, il a rappelé que la suspension sur des périodes aussi longues revient à les couper de toute source de revenu.

Déjà victime d’une dégradation dans sa dernière édition, ces suspensions font perdre au Gabon des points dans le classement mondial de la liberté de la presse.


Rhona Charline M’WENKONDET