Composition du Centre Gabonais des Elections: Des oppositions dans l’opposition!

LIBREVILLE, GABON (Médias241.com) – Alors que la date des prochaines élections législatives n’est pas encore connue, l’opposition est déjà divisée sur la désignation de ses membres qui vont siéger au sein de l’institution qui organisera ce scrutin: Le Centre gabonais des élections (CGE). La majorité au pouvoir a déposée une seule liste contre quatre pour l’opposition, qui est sous pression suite à un courrier du ministère de l’Intérieur. Jeudi, certains opposants se sont réunis pour examiner la situation.

41 partis de l’opposition ont mis en garde le gouvernement, ce 12 avril à Libreville, contre des prétendues manipulations et entraves dans l’organisation des élections législatives 2018 et la mise en place du Centre gabonais des élections (CGE).

«L’opposition dénonce et condamne fermement les manœuvres dilatoires orchestrées par le gouvernement, dans le dessein inavoué de tronquer la représentation de l’opposition, en vue de créer une majorité factice au bénéfice du pouvoir en place, pour l’élection du futur président du CGE», a indiqué Guy Nzouba Ndama, le président des démocrates.

C’est une lettre du ministre de l’Intérieur qui met l’opposition en ébullition. Dans ce courrier, Lambert Noël Matha demande à l’opposition de «lui faire parvenir au plus tard ce vendredi à 18 heures la liste consensuelle de ses cinq membres qui vont siéger au Centre gabonais des élections, l’institution chargée d’organiser les prochaines élections législatives».

La majorité présidentielle a présenté sa liste mais les opposants ont déposé 4 listes.

Guy Nzouba Ndama, chef de file de cette coalition des «opposants» demande au ministre de l’Intérieur de donner la priorité à sa coalition s’il n’y a pas de consensus au sein de l’opposition. « En démocratie, c’est la majorité qui s’impose à la minorité ! 41, c’est supérieur à 3: nous n’allons pas accepter que 3 s’imposent à 41 », martèle-t-il.

Quant à eux, le Parti social-démocrate (PSD) de Pierre Claver Maganga Moussavou, l’actuel vice-président de la République, Démocratie nouvelle (DN) dont le président du Conseil économique, social et environnemental, René Ndemezo’o Obiang est le président et enfin le Parti pour le développement et la solidarité sociale (PDS), cher à son fondateur Me Séraphin Ndaot Rembogo, par ailleurs patron du Conseil National de la Démocratie (CND) nient aux 41 partis de l’opposition le droit d’examiner les candidatures et d’élire le président du futur Centre gabonais des élections (CGE).

 «De notre point de vue, tout le monde peut se présenter aux futures élections, qui seront organisées sur la base des réformes adoptées à Angondjé, mais seules les formations politiques signataires peuvent être : membres des organes en charge du contrôle et du suivi-évaluation des actes du dialogue ; membres des deux commissions chargées d’examiner les candidatures et élire le président du CGE ; membre du bureau du CGE», a expliqué le PSD.

Avant de préciser : «Seuls les signataires des Accords sont mieux imprégnés des débats qui ont conduit à leur adoption et des dispositions y relatives».

Néanmoins, les tractations se poursuivent pour éviter un blocage, a confié un leader de l’opposition.

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