Lutte contre la corruption : Pour Pr Ondo Ossa, Jean Ping n’aurait pas pu faire mieux

S’exprimant sur les antennes de Radio France International (RFI), le 17 août 2023, le Pr Albert Ondo Ossa, Professeur agrégé d’économie à l’Université Omar Bongo (UOB) et ancien ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, a exprimé ses préoccupations concernant la corruption au Gabon. Selon le Professeur Ossa, l’opposant historique d’Ali Bongo Ondimba, Jean Ping, s’il avait accédé à la présidence, n’aurait pas mieux fait que le président actuel, en matière de lutte contre la corruption.

L’assertion du Professeur Ossa se fonde sur l’idée que l’entourage de Jean Ping aurait été incapable de remédier à la corruption qui sévit dans le pays. « Entre deux maux, il faut trouver le moindre. Et s’est trouvé au bon moment, à la bonne position. À partir de ce moment-là, il a été voté. Mais pour préjuger si véritablement ce changement allait amener moins de corruption, je n’en suis pas sûr, au regard tout simplement de son entourage », a déclaré l’ancien ministre.

Selon le Professeur Ossa, l’entourage de Jean Ping serait composé en grande partie d’anciens hiérarques du Parti démocratique gabonais (PDG), les mêmes individus responsables, selon lui, de la détérioration du pays. Il souligne que certains d’entre eux seraient impliqués dans des affaires de corruption liées à l’exploitation des revenus pétroliers, tandis que d’autres auraient accumulé des richesses lors de leurs précédentes fonctions administratives. Cette accumulation de richesses aurait été utilisée pour soutenir leur positionnement au sein de l’opposition politique.

Le Professeur Ossa appelle à la nécessité d’un « modèle nouveau » basé sur de nouvelles personnalités crédibles et non compromises par les scandales de corruption qui ont marqué les six dernières décennies.

C’est le lieu de le dire , en matière de lutte contre la corruption, le Gabon a connu de nettes avancées. Les réformes entreprises sous la houlette d’Ali Bongo Ondimba notamment la mise en place de task-force et plus loin l’opération « scorpion », ont permis de dévoiler plusieurs actes de malversations financières et leurs auteurs. Ce politique de lutte contre la corruption, Ali Bongo Ondimba en a fait son cheval de bataille. Des réformes qui entend poursuivre après sa relecture.

Alice ZANG

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