Le Conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), réuni le lundi 22 juillet, a rendu son verdict concernant huit magistrats accusés de diverses infractions. Parmi les décisions marquantes, quatre non-lieux ont été prononcés, notamment en faveur d’Audrey Balkisso Bongo Ondimba, fille de l’ancien président Omar Bongo Ondimba. En revanche, Linda Bongo Ondimba, connue pour son activité sur les réseaux sociaux et son militantisme au sein du Parti démocratique gabonais (PDG), a été sévèrement sanctionnée.
Linda Bongo Ondimba, activiste et défenseur des droits des femmes et des enfants, a été blâmée par le CSM pour violation de la Loi n°12/94 du 16 septembre 1994, qui impose la neutralité aux magistrats. En conséquence, elle a été rétrogradée au 2e grade et interdite d’occuper une fonction nominative pendant cinq ans, ce qui pourrait entraîner la perte de son poste de directrice des Affaires sociales et de la Protection de l’enfance auprès du ministère de la Justice.
Parmi les quatre magistrats ayant écopé de blâmes figure également Pierre Aperano Essongue. Le jeune procureur de la République de Port-Gentil a été sanctionné pour son comportement lors de l’incendie de Becuna, impliquant la société pétrolière Perenco. La procureure générale lui avait reproché son absence de respect de la hiérarchie et son insolence. Sa sanction était attendue, selon des sources internes.
Les sanctions infligées par le CSM seront inscrites aux dossiers des magistrats concernés, ce qui pourrait entraver leur progression de carrière. Outre Linda et Pierre Aperano Essongue, les autres magistrats présentés devant le conseil de discipline étaient Audrey Balkisso Bongo Ondimba, Rebecca Oboumadjogo, Serge Kombila, Yvanh Okili, Meryle Tebangoye, et Abel Nguema Menie.
Ces décisions du CSM illustrent la volonté de l’institution de maintenir une discipline stricte et de faire respecter les règles de neutralité et de conduite parmi les magistrats gabonais.