Jean Boniface Assélé, oncle maternel d’Ali Bongo Ondimba et président du Cercle des libéraux réformateurs (CLR), un parti politique de la majorité présidentielle, a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle d’août 2026. Dans une déclaration aux accents populistes, il a affirmé que le Gabon traversait l’une des « épreuves les plus difficiles de son existence ».
« Notre pays est dirigé par certains membres de l’entourage du Président de la République depuis sa maladie subie à l’étranger en 2018 », a déclaré Jean Boniface Assélé, considérant l’accident vasculaire comme une maladie. Sans les nommer, il affirme que des « individus véreux et connus de tous tentent de prendre le pouvoir au Gabon ». A déclaré le patron du CLR.
Cette déclaration, dans le pur style du patriarche de la famille Dabany, ne contribuera pas à élever le débat politique au-delà du niveau d’un cabaret d’artistes, mais renforce les suppositions selon lesquelles « le vieux aime s’agiter comme un maître chanteur ». Selon ses détracteurs, Jean Boniface Assélé a besoin de se faire remarquer par tous les moyens et de rappeler son existence à ceux qui dirigent le pays.
Il est vrai que le vieil homme est un habitué des réseaux sociaux, tel un influenceur en quête de buzz. Il est régulièrement mis en avant en tenant des propos au bord de la xénophobie, quand il n’encourage pas tout simplement les « étrangers » à pratiquer la pêche dans des zones protégées. Cette impunité est sans doute due à ses relations personnelles avec le Président de la République.
Bien que la candidature de Jean Boniface Assélé ait peu de chances de perturber les plans du Parti démocratique gabonais, elle a au moins le mérite de montrer que, comme en 2016, « le mal ne vient jamais de loin ». D’ailleurs, le président d’un autre parti politique, Hervé Patrick Opiangha, devrait faire une communication similaire dans quelques jours.