Mesures d’austérité : L’UN critique, le BDP crie à la démagogie de l’opposition.

LIBREVILLE, GABON (medias241.com)- Alors que l’Union nationale (UN), un des principaux partis de l’opposition, a critiqué négativement vendredi les mesures d’austérité prises par le gouvernement pour réduire le train de vie de l’Etat et relancer l’économie, le Bloc démocratique populaire (BDP), un parti de la majorité républicaine pour l’émergence, dénoncé quant à lui, un «discours démagogique» de l’opposition.

Dans une déclaration prononcée par Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, le Commissaire National en charge du Budget, l’UN accuse le président Ali Bongo et ses équipes d’être à l’origine de la situation chaotique des finances publiques et regrette que des fonctionnaires doivent payer le prix de la mauvaise gestion du pays.

«L’Union Nationale condamne avec fermeté le train de mesures iniques, antiéconomiques, antisociales et sans lendemain, annoncées par un pouvoir coupable du plus grand scandale financier de l’histoire de notre pays et dont l’amateurisme et la distraction des ressources publiques ne finissent pas de surprendre», a-t-il déclaré.

Ironiquement, le texte rendu public par l’un des porte-paroles de Jean Ping à la dernière élection présidentielle, illustre que le plan d’austérité lancé par le gouvernement gabonais consacre la faillite générale du pays, alors que le pays en a gagné beaucoup dès l’arrivée d’Ali Bongo au pouvoir.

« De 2010 à 2014, le cours du baril a été à un niveau jamais atteint jusque-là. Les ressources cumulées du budget de l’Etat s’élevaient à un total de plus de 11 900 milliards de francs CFA. Quel usage le pouvoir a-t-il fait de ces ressources ? Oui, nous avons vu le carnaval, les courses de motos et les courses de bateaux. Oui, c’est ce régime qui confirme, à la face du monde, son incompétence et son amateurisme », indique-t-il.

De son côté, Paskhal Nkoulou, président du Bloc démocratique populaire, un parti proche du pouvoir, a dénoncé le « discours démagogique » de l’opposition. A l’origine, le Bloc démocratique populaire était «Bongo doit partir» s’opposant virulemment au président Omar Bongo. A la faveur de l’ascension d’Ali Bongo à la magistrature suprême en 2009, le mouvement a changé de dénomination pour intégrer la majorité présidentielle dont il défend désormais l’action.

Pour lui, « Ce sont eux qui ont développé les mécanismes de complots parce qu’ils avaient l’intention de confisquer l’Etat et continuer de se servir dans les caisses publiques. Ils affirment avoir été susceptibles de relever ces faits, depuis 1990, mais ils ont proposé quoi ? ».

Tous s’accordent néanmoins sur sujet : la participation aux élections législatives avenirs.

Pour l’Union Nationale, «toutes les forces patriotiques doivent se mobiliser et tout mettre en oeuvre pour offrir au Gabon l’alternance démocratique dont il a grand besoin. Le redressement du Gabon ne peut et ne pourra être que l’oeuvre de dirigeants librement choisis par le peuple gabonais et ayant toute sa confiance ».

«Au peuple gabonais, l’Union Nationale adresse solennellement le message suivant :Le plan d’austérité consacre la faillite de notre pays. Votre destin et le destin du Gabon sont entre vos mains à travers votre bulletin de vote», a affirmé Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, le Commissaire National en charge du Budget de l’UN.

S’inscrivant quant à lui dans le cadre d’une caravane de sensibilisation de proximité sur la prise de conscience des populations originaires de la province du Woleu-Ntem dans la perspective des prochaines échéances électorales, notamment les législatives, Paskhal Nkoulou, le président du BDP invitait en février dernier à une « nouvelle conscience politique woleuntemoise », en s’inscrivant sur les listes électorales mais surtout en votant ‘’les partis proches du pouvoir’’, notamment le sien.

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