Mort d’une étudiante gabonaise en Turquie : Le Gabon conteste la thèse de la noyade

Selon le bureau du Procureur de la ville de Karabuk, l’étudiante gabonaise Jeannah Danys Dinabongho Ibouanga, âgée de 17 ans, serait décédée par noyade. Cependant, cette version est fermement contestée par les autorités gabonaises qui réclament une autopsie complémentaire.

Dans un communiqué publié dans la presse locale turque, le Procureur de la ville de Karabük affirme que « Selon le rapport préliminaire de l’autopsie, aucune preuve d’agression sexuelle n’a été trouvée, (..) il a été déterminé que la mort est survenue par noyade ».

Pour les autorités judiciaires turques, « la mort ne s’est pas produite avant d’entrer dans la rivière Filyos ». Cette version des faits diffère de ce que suggèrent les enregistrements audio de la jeune fille, qui laisse entendre qu’elle se sentait en danger en raison de sa couleur de peau. Les autorités consulaires gabonaises, représentantes de Libreville, demandent également une contre-expertise.

En effet, le Gabon estime qu’il est incompréhensible que la jeune fille, qui est arrivée dans la ville de Karabük il y a seulement trois mois, soit sortie tard le soir de son domicile, d’autant plus qu’elle a été retrouvée sans ses chaussures ni son téléphone.

L’annonce de la mort de cette jeune fille a suscité une vive émotion au-delà des frontières du Gabon. Sur Internet, plusieurs personnes appellent la justice turque à faire la lumière sur ce qui semble être pour certains un « crime raciste ». Le Président de la République gabonaise a demandé aux autorités gabonaises en Turquie de tout mettre en œuvre pour élucider cette affaire.

 

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