Opération Mamba: Les «bandits de la République» en veulent au colonel Arsène Emvahou.

LIBREVILLE, GABON (medias241.com)- Qui en veut au colonel Arsène Emvahou ? L’officier supérieur de 45 ans serait désormais la cible de nombreuses personnalités du pouvoir. Sa supposé mise en place de «l’opération Mamba» lui vaudrait- si on s’en tient aux lignes du journal le Mbandja du vendredi 26 Janvier 2018 – des inimitiés tant au palais du bord de mer que vis-à-vis des «proches du pouvoir».

Présenté comme l’œil et l’oreille d’Ali Bongo, le très apprécié aide de camp du président gabonais, fait l’objet d’une «cabale» médiatique. Il a été abondamment cité dans les articles de presse nationale et internationale ces derniers temps, notamment l’année dernière avec le dossier « Mamba » qui a entrainé pas mal de barons du régime à la prison centrale de Libreville.

C’est dire l’extrême sensibilité du sujet…

«Accrombessi parti, arrive un Téké de Haut-Ogooué l’ancien gouverneur de l’Ogooué-Maritime, Martin Boguikouma. Il semble que les rapports entre les deux hommes auraient été exécrables. Boguikouma serait-il au cœur des fuites médiatiques sur le colonel ? Difficile à répondre, mais au palais, certaines personnalités le pensent, au point qu’on affirme même que c’est l’une des raisons qui aurait été au cœur du limogeage du dircab téké d’Ali, à côté de la gestion d’argent de fond qu’avait aussi bien le colonel que le dircab», pense savoir Le Mbandja daté du 26 Janvier 2018.

Présenté comme l’homme qui pilote Mamba au Palais, Emvahou est devenu l’ennemi public numéro 1 de toutes les victimes directes et collatérales de Mamba.

La vérité est que l’unique pilote de Mamba est le chef suprême des armées lui- même. Et Ali Bongo Ondimba ne compte pas lâcher prise. Cela pour une bonne raison. Ayant mobilisé des centaines milliers de milliards pour la réalisation de grands projets de développement du pays, il se retrouve aujourd’hui avec une constellation de chantiers arrêtés. Il faut bien que les responsables de la gestion de cet argent disparu lui rendent compte et surtout gorge.

Ainsi présenté, on ne voit pas ce que viendrait faire un simple aide de camp du président de la République dans un dossier aussi complexe et qui relève exclusivement de la gestion gouvernementale. L’y plonger, et par voie de presse de surcroît, relève, au bas mot, de la diversion, et, au-delà, de la déstabilisation, voire de l’attentat politique.

L’autre face de la question qu’on pourrait se poser est : Si tant est que l’opération Mamba a été lancée pour ramener la sérénité dans la gestion des fonds publics, que ce soit l’aide de camp d’Ali Bongo Ondimba ou tout autre gabonais ayant l’ «amour » de son pays, où est le problème d’en parler ? La réponse est claire,  il y en a aucun.

La seule vérité qui tienne est que, tous ceux qui sont épris de justice et de bonne gestion des deniers publics dérangent.  C’est pourquoi, tous ceux là qui n’ont pour seuls plans que d’appauvrir le Gabon et les gabonais trouvent facilement de «bouc émissaire». Pour le coup, il se nomme Arsène Emvahou.

Formé à l’école militaire royale de Belgique, Arsène Emvahou, Téké de Moanda, est repéré par Ali Bongo alors que cet officier fait partie de la sécurité rapprochée d’Omar Bongo.

Ils sont des milliers d’Africains et de gabonais en particulier qui applaudiraient  tous ceux qui, épris de bonne gouvernance dénoncent les indélicats des administrations publiques.

En rappel, cette opération vise à réprimer les détournements de biens publics et de corruption, supposément commis par des hauts cadres et personnalités politiques et acteurs économiques.

Elle se plonge dans les dossiers de personnalités « aux poches longues », accusés d’avoir supposément détourné des fonds publics dans l’exercice de leur fonction passée ou actuelle.

 

 

 

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