L’outil de production de l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag), est au creux de la vague surtout à Port-Gentil. Cette société, considérée comme l’un des fleurons des entreprises gabonaises, ne dispose plus d’une capacité d’autofinancement pour investir. C’est le constat qui se dégage des propos tenus par Appolinaire Alassa, le directeur général de l’Oprag, ce 25 juin 2020.
A la veille du conseil d’administration de l’Oprag, prévu pour le vendredi 26 juin, Appolinaire Alassa, s’est exprimé dans la presse. Après avoir pris la tête de cette entreprise le 31 janvier 2020, il a dressé un état des lieux de l’Oprag. Il s’est rendu compte que le gain de productivité à Port-Gentil est tombé à zéro. « J’ai constaté qu’il était nécessaire d’optimiser notre outil de production, afin de le remettre en bon état. Au niveau de Port-Gentil, cet outil n’existe pratiquement plus, en partie à cause des effets dévastateurs provoqués par la baisse de l’activité pétrolière », a déclaré Appolinaire Alassa, au quotidien L’Union paru ce 25 juin 2020.
L’enjeu est de taille, le Gabon étant un pays à vocation maritime où le transport maritime assure plus de 90% des échanges commerciaux du pays. Ceux-ci transitent par deux principaux ports de commerce, Owendo et Port-Gentil. A eux deux, ces ports représentent 80% des échanges commerciaux gabonais. Apppolinaire Alassa, compte mettre les bouchées doubles dans deux axes pour redresser la barre. Dans le premier axe, il va notamment mettre l’accent sur la maintenance, et injecter du sang neuf dans les formations liées à la capitainerie. Le second axe est basé sur l’investissement. « Actuellement, l’Oprag ne dispose pas d’une capacité d’autofinancement pour investir », concède-t-il. Pour contourner cet écueil, il va faire usage des partenariats publics-privés.
Pamphil EBO