LIBREVILLE, GABON (medias241.com)- Placée sous la Direction du Ministre des Affaires présidentielles et de la Défense national, les travaux de la cinquième session ordinaire du conseil des ministres sur le conseil de paix et de sécurité en Afrique centrale (COPAX) ouvert ce samedi intervient dans un contexte où la sous-région est confrontée par des menaces terroristes multiformes qui freinent ainsi son développement.
La rencontre permettra, deux jours durant, aux ministres des Etats membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale(CEEAC), de trouver des solutions sur les questions cruciales du terrorisme dans la sous région et bâtir une communauté de paix, de sécurité et de stabilité.
«Nos assises nous donnent à nouveau, l’occasion, de statuer notamment sur une stratégie de lutte contre le terrorisme en Afrique centrale et de sécurisation des intérêts vitaux en mer, dans le Golf de Guinée, articulée autour du COPAX et la mise en oeuvre de la convention sur les armes légères et les petits calibres», a précisé, le ministre gabonais des affaires étrangères, Noel Nelson Messone.
Confrontés au terrorisme et ‘’aux violences’’ de tous genres, l’Afrique Centrale doit trouver en ‘’urgence’’ des mécanismes à même de venir à bout de ‘’cette menace’’. Des recommandations sont donc attendues à la fin des travaux.
Les trafics illicites et la criminalité transnationale organisée, l’exploitation illicite des ressources naturelles, le braconnage, la circulation des armes légères de petit calibre, la traite des êtres, le terrorisme et la piraterie maritime sont autant de fléaux qui affectent ces dernières années les pays de la sous-région. Boko haram, des groupes armés venus du sahel et des groupes rebelles ainsi que des tentatives de déstabilisation des pouvoirs (Guinée équatoriale) perturbent sans cesse la ‘’tranquillité’’ au sein de la communauté.
«Toutes les menaces mentionnées peuvent muer et avoir consécutivement un caractère transnational, transfrontalier et volatile mettant en péril, notre processus d’intégration régionale et nos efforts de développement. La sous région d’Afrique centrale devrait également s’investir dans des partenariats avec d’autres organisations d’intégration comme la CEDEAO et la commission du Golf de Guinée », ajouté le Ministre gabonais des affaires étrangères.
Il est donc impérieux, dans ce contexte, que la communauté sous régionale opte pour une approche plus intégrée, de la paix et de la sécurité régionale qui met un accent sur le renforcement de l’action concertée de la coordination et de la synergie en vue d’une coopération sécuritaire efficace entre les États membres.
« Plus généralement, pour faire face aux multiples défis politiques et sécuritaires dans la sous région, il s’agit notamment, de la nécessaire concertation permanente entre les États membres autour d’agendas connus pour relever ensemble tous les défis sécuritaires connus de la sous région , du paiement par des États membres, de leurs arriérés de contributions régulières du budget ordinaires chiffrés au montant de 92 Milliards de francs CFA et de la concrétisation du Fonds d’affectation spéciale du COPAX permettant aux structures et organes dédiés, de remplir convenablement leurs missions», a indiqué le secrétaire général de la communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), Ahmad ALLAM-MI.
«Au regard de ces enjeux, il nous revient d’en faire un examen minutieux qui nous permettra, de soumettre à la conférence des Chefs d’Etat de COPAX, des recommandations et des solutions à la hauteur des défis que la CEEAC affronte aujourd’hui, pour continuer, à bâtir une communauté de paix et de stabilité. Car, sans paix, ni sécurité, il n’y a pas de développement et sans développement, il n’y a pas non plus de paix et de sécurité», a conclu le ministre des affaires étrangères du Gabon Nelson Messone.
Les travaux de la quatrième session du conseil des ministres sur le conseil de paix et de sécurité en Afrique centrale (COPAX) s’achèvent ce 4 Mars 2018.
